
Depuis 2024, le cadre légal offre davantage de flexibilité pour le départ à la retraite. Le modèle se répand gentiment dans les entreprises en mal de talents. Pour les assurés, il s’agit de bien faire ses calculs afin d’éviter des déceptions financières
Discrètement, une petite révolution a bouleversé début 2024 le monde du travail en Suisse. L’entrée en vigueur de la réforme de l’AVS a injecté de la flexibilité dans le système des retraites. Si l’âge de référence est harmonisé à 65 ans pour les hommes et les femmes, il est désormais possible de percevoir sa rente entre 63 et 70 ans. Cet assouplissement réjouit les milieux patronaux car il aide à faire face au trou d’air que crée dans les entreprises le départ à la retraite des baby-boomers.
Après une longue vie de labeur, des Confédérés aspirent-ils vraiment à allonger la durée de leur carrière professionnelle? Pour Costantino Serafini, responsable du programme AvAntage de Pro Senectute en Suisse romande, la réponse est clairement oui: «Dans nos séminaires de préparation à la retraite, certains participants s’interrogent sur la pertinence d’arrêter de travailler à 65 ans», observe celui qui vient de publier l’ouvrage Seniors en entreprise: plus que jamais indispensables!. En 2024, 4000 personnes ont participé aux séminaires de préparation à la retraite proposés par l’organisation qui envisage à l’avenir d’établir des statistiques au sein de ce public pour mieux cerner la relation à la retraite.
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