
Remise en question au niveau politique, la finance qui fait du bien souffre aussi des fragmentations géopolitiques, d’une réglementation excessive et de performances inconstantes, soulignent des intervenants à la conférence Building Bridges
Changement de ton à Building Bridges. Alors que les éditions précédentes avaient mis l’accent sur les développements positifs de la finance durable, la manifestation genevoise a regardé la vérité en face, lors de son premier jour, lundi. L’année 2024 a été «très spéciale», pleine de défis pour la finance qui fait du bien, remise en question par la politique (notamment aux Etats-Unis) et victime collatérale des fragmentations géopolitiques, d’une réglementation excessive et de performances inconstantes. C’est aussi un moment décisif pour mettre en avant ce qui fonctionne et le positif qui va arriver, ont plaidé plusieurs intervenants, lors de cet après-midi de conférences.
Une sensation de fatigue. Une perte de terrain. Un Rubik’s cube dont une face est en place, mais pas les autres. Plusieurs images ont été utilisées durant les interventions pour illustrer l’état de la finance durable en cette fin 2024. Mais l’objectif reste de «galvaniser le capital privé, qui doit fournir 60% des sommes nécessaires, grâce à des incitations et de meilleures données», notamment sur le risque des investissements, a rappelé Patrick Odier, devant les quelque 700 participants. Pour le président de Building Bridges, «beaucoup de points, notamment techniques, peuvent être réglés et ce qui est déjà en place concernant le climat peut également l’être avec la nature [un des grands thèmes de la semaine, ndlr] ou les aspects sociaux».
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