
Travail. Suisse, faîtière syndicale représentant 130 000 membres, demande une hausse de 2 à 4% des salaires réels, selon les secteurs, pour 2025. Ses chances d’être entendue sont minces
«Alors que l’économie a connu une croissance réelle de plus de 7% depuis 2021, les salaires réels ont chuté de plus de 3%, s’insurge Thomas Bauer, responsable de la politique économique à Travail. Suisse. Il est donc urgent de rattraper le retard en matière de salaires. Et pour surmonter la crise du pouvoir d’achat, Travail. Suisse et ses fédérations exigent des augmentations de salaires significatives allant jusqu’à 4%», pour l’année prochaine.
Le ton est volontairement combatif ce lundi de rentrée à Berne. Réunis en conférence de presse, les syndicats et faîtières Travail. Suisse, Syna, Transfair et Hotel & Gastro Union dressent un bilan similaire: l’inflation et la hausse des primes maladies pèsent fortement sur le pouvoir d’achat des ménages du pays. «On perd patience», souffle encore Thomas Bauer: «La Suisse se trouve dans une crise historique du pouvoir d’achat. Dans les années 2021-2023, les salaires réels ont baissé trois fois de suite, pour la première fois depuis l’après-guerre.»
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