
Le monde politico-économique helvétique est en état d’alerte depuis l’annonce des 39% de droits de douane américains annoncés vendredi dernier. La situation est très différente outre-Atlantique, où l’hyper-président américain a d’autres dossiers en tête
Depuis vendredi dernier, c’est le branle-bas de combat en Suisse. Réunion en urgence du Conseil fédéral, stupeur des milieux économiques, débat médiatique féroce, craintes réelles du monde horloger, dont l’un des patrons emblématiques, Nick Hayek, enjoignait à la présidente d’embarquer dans le premier avion pour décrocher un meilleur deal. Et le départ effectif de Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin pour Washington. Ces deux derniers sont arrivés ce mardi et ont rencontré le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, mercredi. Aucun progrès notable ni aucune rencontre avec Donald Trump n’ont cependant été annoncés. Ce dernier a d’autres fers au feu.
Il y a, d’une part, des dossiers d’un autre calibre, notamment la résolution de la guerre en Ukraine, qu’il avait promis de décrocher «le premier jour de sa présidence». Mais qui est toujours en cours. Les négociations de droits de douane avec d’autres pays comme le Mexique, le Canada ou l’Inde, avec lesquels des bras de fer sont également engagés. Ainsi qu’un flot ininterrompu de communications du président sur les réseaux sociaux – ce dernier poste 15 à 20 fois par jour. Plongée dans le calendrier de Donald Trump depuis les annonces du 1er août dernier.
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