Une assemblée extraordinaire de la Société Générale de Surveillance est convoquée. Une augmentation du capital figure à l'ordre du jour.
La Société Générale de Surveillance (SGS) veut se mettre sur les «starting-blocks» pour procéder à une acquisition. Le président du conseil d'administration, l'avocat lausannois Georges Muller, convoque une assemblée générale extraordinaire le 9 décembre. Les actionnaires devront se prononcer sur un changement de raison sociale, afin de simplifier la dénomination de l'entreprise, à la fois en français et en anglais. Au lieu de son nom à rallonge – SGS Société Générale de Surveillance Holding SA ou Ltd –, le groupe deviendra simplement SGS SA et SGS Ltd. Mais derrière ce «lifting» se cachent deux autres opérations bien plus importantes.
Les actionnaires devront se prononcer sur une augmentation conditionnelle du capital-actions. Si cette opération est acceptée, elle portera sur un montant de 20 millions de francs, divisé en un million d'actions nominatives à 20 francs l'unité, selon le communiqué publié lundi par le groupe genevois, ce qui devrait lui amener des liquidités.
L'assemblée générale aura encore à se prononcer sur une autorisation accordée au conseil d'administration d'augmenter le capital-actions. La transaction pourra s'effectuer en une ou plusieurs tranches jusqu'à 10 millions de francs, divisés en 500 000 titres nominatifs d'une valeur nominale de 20 francs l'unité. Cette opération-ci servira au groupe genevois à avoir des actions en réserve pour les échanger avec la société sur laquelle il aura jeté son dévolu.
Rumeurs
Cet automne, des rumeurs persistantes circulaient. La dernière datait de début octobre et concernait BUREAU VERITAS, appartenant majoritairement à la société française WENDEL Investment. Son président, Ernest-Antoine Seillière, patron des patrons français, avait démenti toute velléité de céder ses participations (33,3%). «Il n'y a aucune acquisition planifiée dans le marché, renchérit Jean-Luc de Buman, porte-parole de la SGS. Mais, si nous ne faisons pas ces modifications aujourd'hui, nous pourrions manquer une opportunité le moment venu.»
La prochaine assemblée générale, prévue initialement pour mai, a déjà été avancée au 23 mars. La SGS met encore un coup d'accélérateur avec la convocation de cette assemblée générale extraordinaire. La petite-fille du fondateur de la société, Elisabeth Salinas Amorini, regrette «de n'avoir pas plus d'information sur le prix auquel les actions seront valorisées alors que les deux gros actionnaires [Worms et la famille von Finck, 23% des actions chacun] doivent en avoir une petite idée».