L’entreprise va cesser l’exploitation de plus de 20% de ses filiales dans le pays, selon un communiqué publié ce mercredi. Il ne restera plus que 600 offices de poste à l’avenir
La Poste suisse «adapte son réseau» et fermera quelque 170 des 770 filiales qu’elle exploite elle-même. Il ne restera donc plus à l’avenir que 600 offices de poste et 2000 sites desservis, annonce dans un communiqué l’entreprise qui appartient à la Confédération. Selon La stratégie de la Poste pour la période 2025 à 2028, plus d’une filiale sur cinq devrait disparaître et des employés devront changer de poste.
La société justifie cette décision par un net recul des opérations usuelles au guichet, comme les versements, au cours des quatre dernières années. Elle précise qu’il n’y aura pas de licenciements. La Poste s’attend à court et à moyen terme à une augmentation des besoins en personnel. Elle compte aussi sur les fluctuations naturelles et les départs à la retraite.
Selon le directeur général Roberto Cirillo, «nous restons une Poste forte pour une Suisse forte». Il ajoute: «La Poste s’adapte en permanence à l’évolution des besoins de la population et de l’économie. Et elle va continuer de le faire».
### «Démantèlement sans précédent»
Syndicom dénonce vivement le projet: «C’est un démantèlement du service public sans précédent». Dans un communiqué, le syndicat juge qu’il s’agit d’un changement radical de la stratégie qui prévoyait de stabiliser le réseau à environ 800 filiales et redoute la perte de centaines d’emplois. Il appelle les milieux politiques et la population à s’engager pour le maintien de leurs offices.
Dans un autre communiqué, le [Groupement suisse pour les régions de montagne](https://www.sab.ch/22077/) (SAB) estime cette nouvelle réduction du réseau de filiales «inacceptable». Pour le directeur Thomas Egger, il a «déjà été trop élagué par le passé» et doit être stabilisé. Il insiste: «les offres alternatives comme les succursales partenaire n’offrent pas le même service.»
Dans le même temps, la Poste fait savoir qu’elle compte investir plus de 100 millions de francs dans son personnel, dans la modernisation de ses filiales et dans de nouveaux formats au cours des quatre prochaines années. Là où les filiales ne seront pas maintenues, elle promet de collaborer avec les communes pour trouver des solutions. Elle souhaite transformer les 600 filiales restantes en centres de services dans le cadre de partenariats conclus avec différentes banques, caisses-maladie et assurances.