L’inflation, fruit de l’avidité des entreprises? Un peu, seulement

CHRONIQUE. La candidate à la présidentielle américaine Kamala Harris veut s’attaquer aux prix abusifs. L’essentiel est peut-être ailleurs dans le programme de la démocrate

La proposition a relancé un débat presque éteint: Kamala Harris veut s’attaquer aux prix abusifs pratiqués par les entreprises si elle est élue à la présidentielle américaine. Corollaire de cette promesse, la conviction qu’il y a eu des abus depuis le covid, que les prix n’ont pas exactement reflété la réalité de leur processus de fabrication. Que les entreprises font payer au consommateur leur cupidité, en plus du reste.

Pour une majorité d’Américains, il n’y a absolument aucun doute là-dessus, les entreprises, particulièrement dans l’agroalimentaire, ont profité de la flambée d’inflation pour soigner leurs marges. Eux, les consommateurs qui ont vu les prix de leurs paniers de courses grimper d’au moins 25% ces dernières années, sont bien en droit de chercher des coupables.