
La nomination de Nicolas Bos à la direction générale du groupe Richemont relance le jeu des successions à la tête des marques. Dans un secteur très habitué à recycler ses managers. Qu’ils aient convaincu ou non
L’horlogerie suisse est un cas spécial à beaucoup d’égards. Du point de vue de la gouvernance, c’est carrément un cas d’école. Et il se pourrait bien qu’un cap ait été franchi avec la nomination il y a une semaine de Nicolas Bos à la direction générale du genevois Richemont. Il dirigeait Van Cleef & Arpels depuis 2013 et prendra ses nouvelles fonctions le premier juin. Une promotion qui engendrera toute une suite de rocades au sein des marques du groupe de luxe. On s’attend à une belle séquence de chaises musicales, mais pour l’instant tout est encore réduit aux conjectures, et Richemont ne communiquera sans doute pas officiellement (le groupe ne communique pas au niveau des marques).
Dans le désordre, il s’agira de nommer un nouveau boss chez Van Cleef & Arpels, siège laissé libre par la montée de Nicolas Bos au «re-established post of CEO» (c’est le terme exact utilisé dans le communiqué). Impossible de fixer de manière rationnelle le profil idéal du candidat ou de la candidate. En revanche, ce qui est certain est que les exigences sont élevées et que l’entente avec Nicolas Bos devra être totale: il connaît la maison sur le pouce et Van Cleef & Arpels fait partie des marques de tête de Richemont, deuxième derrière Cartier. La personne qui lui succédera sera sans doute nommée à l’interne, une voie largement privilégiée par le groupe. Ce qui signifie que le remplaçant devra lui-même être remplacé.
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