
Les nouveaux acteurs 100% numériques n’ont pas bouleversé le secteur de l’assurance. Nombre de ces sociétés rencontrent actuellement des difficultés. La tendance est désormais à la collaboration plutôt qu’à la compétition avec les assureurs traditionnels
L’arrivée de jeunes pousses de l’assurtech, fruit de la fusion entre l’assurance et la technologie, était censée révolutionner la branche. Il y a quelques années, les grands assureurs traditionnels manifestaient même la crainte de se voir marginaliser par ces nouveaux acteurs. La start-up new-yorkaise Lemonade, un des fleurons de cette industrie, catalysait ces peurs avec sa promesse de souscrire à une assurance en 90 secondes à peine. Mais les monstres d’antan ont perdu leur caractère menaçant.
Les entreprises de l’assurtech qui ont vu le jour ces dernières années «n’ont pas du tout modifié les activités des assureurs en Suisse, en tout cas pas de manière perceptible, souligne Simon Fössmeier, analyste financier chez Vontobel. Il y a bien sûr des innovations technologiques qui sont appliquées «en arrière-plan», dans le back-office. Mais l’assurtech n’a pas fait bouger les lignes de manière significative.»
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