
Jamais le monde n’a autant brûlé des roches sédimentaires qu’en 2024, selon l’Agence internationale de l’énergie qui anticipe des hausses supplémentaires. Plutôt qu’une transition, il faudrait parler d’une accumulation énergétique, selon des spécialistes
«Le charbon est souvent considéré comme un combustible du passé, mais sa consommation mondiale a doublé au cours des trois dernières décennies.» Ainsi commence un rapport, publié en décembre, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L’AIE fait même état d’un énième record: 8,77 milliards de tonnes de ces roches fossiles ont été brûlées l’an dernier, 1% de plus qu’en 2023, une année pourtant historique.
En fait, mis à part une période de stagnation entre 2015 et 2020, la consommation d’anthracite, de houille ou de lignite n’a pas cessé de croître, et le pic du charbon est sans cesse repoussé. L’AIE évoquait, il y a 10 ans, un sommet avant 2020. L’agence, qui publie chaque fin d’année un rapport à ce sujet, tablait en 2022 et 2023 sur des baisses à partir de 2025.
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