
ANALYSE. En position ultra-dominante dans le marché des puces destinées à l’intelligence artificielle, le géant américain dévoile une nouvelle fois des chiffres impressionnants. Mais ce quasi-monopole pourrait nuire au développement de l’IA
L’annonce mercredi de ses résultats n’aura pas manqué de ravir les actionnaires qui ont misé en bourse sur Nvidia il y a quelques années. Pour son premier trimestre, le géant américain des semi-conducteurs a une nouvelle fois dépassé les attentes en affichant un bénéfice net de 14,9 milliards de dollars. Un chiffre qui a été multiplié par sept ( 628%) par rapport à la même période l’an passé. Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels s’établit à 6,12 dollars, la où le consensus des analystes l’attendait à 5,65 dollars.
Il y a deux ans encore, Nvidia était surtout connue des adeptes de jeux vidéo et des mineurs de cryptomonnaie. Créée en 1993, la firme californienne s’est progressivement fait une place dans l’industrie des semi-conducteurs en se spécialisant essentiellement dans la conception de GPU, ou processeur graphique. Poussés par les besoins grandissants de jeux vidéo aux graphismes toujours plus léchés, ces GPU n’ont cessé de gagner en puissance de calcul. Peu à peu Nvidia s’est imposée face à ses principaux concurrents, AMD et INTEL (dans une moindre mesure), particulièrement dans le segment haut de gamme.
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