
Une société d’investissement anglaise finance des coopératives qui achètent la production de fermiers au Pérou, en Equateur et en Colombie. Avec des incitations pour lutter contre la déforestation
L’un des plaisirs de la conférence Building Bridges, qui se tient cette semaine à Genève, est de pouvoir rencontrer des spécialistes de la finance durable d’horizon divers, et parfois inattendus. Originaire de l’île Maurice et travaillant à Londres, Pajani Singah investit dans des communautés indigènes en Amazonie. Sa société AMAZON Impact Ventures finance des coopératives qui achètent la production des fermiers locaux: cacao, café, baie d’açaï ou encore noix du Brésil. En mettant en place des incitations à préserver la biodiversité et en activant le premier levier contre la déforestation: fournir des moyens de subsistance aux producteurs locaux.
En pratique, AMAZON Impact Ventures fait du financement pré-récolte. «Nous prêtons à des coopératives agricoles de sorte qu’elles puissent financer les producteurs en début de saison. Si elles achètent leurs récoltes en fin de saison, les fermiers n’ont pas de moyen de subsistance, ce qui peut les pousser à brûler des surfaces de forêts», explique Pajani Singah, expert-comptable qui s’est associé dans cette aventure avec un biologiste péruvien spécialisé dans la conservation de l’Amazonie, rencontré lors d’un cours de finance sociale à Oxford.
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