
L’INVITÉ. La réplication d’indices prive de financement les entreprises les plus vives et revient à parier que «ce qui a monté montera encore». Bien loin de l’engagement parfois voulu par les investisseurs
C’est acté, les encours des gestions passives (15 trillions de dollars) dépassent maintenant ceux des gestions actives (14 trillions de dollars). La gestion passive porte en elle un oxymore mais ce n’est pas là son plus grand défaut. La captation de l’épargne par les gestions dites passives est contraire aux logiques économique, financière et morale.
Sur le plan économique, elle constitue un obstacle à la bonne allocation du capital. Une économie dans laquelle les ressources (financières) ne sont pas fléchées vers les bons emplois (besoins d’investissement des sociétés) verra inexorablement ses gains de productivité limités et son potentiel de croissance diminué.
Voir plus