
En 2022, 15% des Suisses affirmaient avoir été victimes de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. Compliments déplacés, lourdeurs, blagues salaces, la frontière avec le flirt peut parfois être mince, mais les conséquences sont lourdes. Décryptage
Il suffit d’un geste, d’une blague déplacée. Un e-mail «pour rire» qui n’amuse que très peu. Quand les avances franchissent la limite du flirt, la lourdeur s’installe et empoisonne le climat de travail. Certains oseront parler et lutter contre l’impunité. Beaucoup, cependant, se murent encore dans le silence.
En Suisse, 15% des personnes employées affirment avoir été harcelées sexuellement sur leur lieu de travail au cours des douze derniers mois, selon les chiffres du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG) et du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). Parue en 2022, l’enquête montre que le harcèlement sexuel touche les femmes dans neuf cas sur dix, et que 95% des auteurs étaient des hommes. Plus récemment, en juin dernier, une étude mandatée par la ville de Genève dévoilait que 40% des femmes et 30% des hommes au sein de l’administration communale étaient impactés par le harcèlement sexiste et sexuel.
Voir plus