
Entre espoirs et réflexions stratégiques, trois sociétés helvétiques qui exportent aux Etats-Unis reviennent sur leur vécu depuis l’annonce fracassante des nouveaux droits de douane par l’administration Trump
«Nous avons beaucoup investi ces dernières années pour les Etats-Unis et tout cela pourrait tomber à l’eau», déplore Cédric Spielhofer. Le copropriétaire des Fromages Spielhofer, à Saint-Imier dans le Jura bernois, fait face comme nombre d’entreprises suisses aux nouveaux droits de douane annoncés par l’administration Trump la semaine passée. Les produits helvétiques exportés aux Etats-Unis subissent des tarifs douaniers de 10% depuis samedi et ce taux montera à 31 ou 32% le 9 avril, si rien n’évolue.
Comme pour d’innombrables autres entreprises exportatrices, c’est un coup dur pour cette PME qui exporte 3,5% de sa Tête de Moine et 5% de ses autres fromages suisses aux Etats-Unis (sur l’ensemble de la filière suisse, 15% des fromages au total traversent l’Atlantique). «Ils représentent un partenaire très important», commente Cédric Spielhofer. Sa société exportant dans 45 pays, il peut toutefois compter sur d’autres marchés. «Mais comme ces droits de douane touchent aussi l’Union européenne et risquent d’y affecter le pouvoir d’achat, cette situation aura également une influence sur nos exportations en Europe.»
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