La culture du tubercule a été rendue difficile par l’interdiction de produits phytosanitaires. Mais des subventions importantes, des cours élevés du sucre et l’arrivée de variétés résistantes dopent une branche à nouveau en croissance
Mi-figue, mi-raisin. Ou plutôt mi-sucre, mi-charançon. Ainsi pourrait-on résumer les attentes pour la saison sucrière de 2024 dans l’industrie de la betterave. La météo, humide ces derniers mois, a terni la qualité des tubercules, comme du vignoble, des patates et de nombreuses céréales. Mais du côté des betteraviers, on s’en sort mieux. Les précipitations ont eu moins d’impact et, surtout, la branche voit la lumière au bout du tunnel. Après plusieurs années de crise, l’industrie semble même en passe de se relever.
Commençons par la récolte, qui dure en moyenne une petite centaine de jours durant l’automne. «Nous pensions qu’elle allait être meilleure car cet été, les feuillages étaient luxuriants et il y a eu peu de sécheresse. Mais au final, elle est moyenne. Quand on les a arrachées, les betteraves étaient plus petites que prévu», indique Lukas Aebi, membre de la direction de Sucre Suisse.
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