
A six jours des élections régionales, des campagnes sont menées pour alerter sur les conséquences économiques de la montée des extrêmes. C’est que cette province de l’est de l’Allemagne a besoin d’attirer des talents au-delà de ses frontières
Sur les mairies, universités, entreprises ou maisons de particuliers, les pancartes appelant à «une Thuringe ouverte sur le monde» fleurissent. Située dans l’est du pays, cette petite région de 2,1 millions d’habitants, renouvelle son parlement le 1er septembre, tout comme la Saxe voisine. Depuis que le parti extrémiste Alternative pour l’Allemagne (AfD) a dépassé la barre des 30% dans les intentions de vote, à l’automne dernier, une partie de la société civile et des milieux économiques se mobilisent.
C’est le cas de l’entreprise Jenoptik, basée à Iéna, et spécialisée dans les technologies optiques. Son patron, Stefan Traeger a été l’un des premiers à prendre la parole en lançant, en novembre, une initiative interne à son entreprise. «Ce n’est pas une campagne dirigée contre un parti en particulier, mais quand les changements sociétaux mettent en cause le succès économique, une entreprise doit réagir», nous explique-t-il, dans un bureau avec vue sur les collines verdoyantes entourant la ville.
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