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Communication Officielle
Vendredi 19 avril 2019, 19h30  (il y a 59 mois)

ESSO : Rapport Financier Annuel 2018

             

Groupe ESSO S.A.F.

RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2018

SOMMAIRE

A-    RAPPORT DE GESTION 2018

1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE

2- ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET PETROLIER

3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2018

4- PERSPECTIVES

5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F.

6- AUTRES INFORMATIONS

B- RESULTATS FINANCIERS

1-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F.

2-  CHIFFRES CLES

3-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F.

C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.

D- COMPTES ANNUELS DE LA SOCIETE ESSO S.A.F.

E- RAPPORTS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES



A- RAPPORT DE GESTION 2018  

1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE

Le groupe ESSO S.A.F. est un acteur majeur  dans le Raffinage et la Distribution de produits pétroliers en France avec une capacité de traitement de 18,5 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit près de 30% de la capacité active de raffinage en France. Il achète le pétrole brut sur le marché international et le transforme dans les deux raffineries de sa filiale ESSO Raffinage S.A.S. en une large gamme de produits pétroliers distribués par ESSO S.A.F.

La raffinerie ESSO de Gravenchon, en Normandie, issue de l’intégration en 2002 des deux raffineries ESSO et Mobil est aujourd’hui l’une des raffineries les plus importantes et les plus modernes de France. Elle dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de près de 11,8 millions de tonnes. La raffinerie ESSO de Fos-sur-Mer, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de 6,7 millions de tonnes.
Le groupe a fabriqué en 2018 environ 14,7 millions de tonnes de produits pétroliers et spécialités.

Les activités opérationnelles du groupe ESSO S.A.F. s’organisent essentiellement autour de deux grandes chaines de valeur :

« Carburants et Combustibles » d'une part, qui comprend la production et la distribution de gaz, essences, kérosène, gazole, fioul lourd et bitumes. En 2018, le groupe a produit 14 305 milliers de tonnes pour le marché intérieur français et pour l’export.

« Lubrifiants et Spécialités » d’autre part, qui comprend la fabrication et la vente d’huiles de base, de lubrifiants finis, d’huiles blanches et de paraffines. Le groupe a fabriqué en 2018 près de 412 milliers de tonnes de ces produits. Il exporte 50% des huiles de base en dehors du territoire et 75% des lubrifiants finis fabriqués dans l’usine de mélange de la raffinerie de Gravenchon.

Pour la distribution de ses produits sur le marché français, ESSO S.A.F. s’appuie sur une logistique intégrée détenue en propre ou par l’intermédiaire de participations dans des sociétés de pipeline et de stockage. La commercialisation s’effectue essentiellement à travers un réseau de revendeurs ou de distributeurs, mais aussi directement à des grands comptes industriels. Des revendeurs à la marque détiennent et exploitent le réseau de stations-service approvisionnées en carburants Esso. La filiale Worex a cédé en octobre 2018 son activité de distribution de fioul domestique aux consommateurs finaux. Ses autres activités, comme le négoce de distillats aux revendeurs, qui représentent la très grande majorité (90%) de ses volumes vendus ont été conservées.

2- ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET PETROLIER

2.1 – Un marché sensible à la géopolitique internationale 

  • Une demande mondiale toujours en hausse

Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), la demande mondiale de pétrole a atteint 99,2 millions de barils par jour en moyenne en 2018, soit une hausse de 1,3 million de barils par jour par rapport à 2017. Cette demande a progressé tout au long de l’année, soutenue notamment par la croissance économique. Pour 2019, les prévisions de l’AIE restent à la hausse malgré le contexte d’un ralentissement potentiel de la croissance mondiale en 2019.

  • Une production de pétrole inédite, entrainant une baisse des cours du baril en fin d’année

Les prix du baril de pétrole brut ont progressé au cours de l’année pour atteindre 85 dollars le baril le 7 octobre 2018, le plus haut niveau depuis novembre 2014. Cette hausse des prix s’explique en grande partie par la réduction de la production décidée par les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) auxquels se sont joints un certain nombre de pays non membres dont la Russie. D’autres facteurs viennent s’ajouter à cette baisse de production comme  le rétablissement des sanctions contre l’Iran annoncé au mois de mai par les Etats-Unis ou les difficultés de certains pays producteurs à maintenir leur niveau de production comme le Venezuela ou la Libye.
A partir du 8 octobre 2018, les cours se sont nettement repliés pour atteindre 52 dollars le baril le 28 décembre 2018,  le prix le plus bas depuis novembre 2017. Ce retournement de tendance peut s’expliquer par les exemptions accordées par les Etats-Unis à huit pays importateurs de pétrole iranien (dont la Chine et l’Inde),  par la hausse plus importante que prévue de la production du pétrole de schiste aux Etats-Unis, et par les craintes d’un ralentissement de la croissance mondiale.  

Le prix du baril de Brent s’est ainsi élevé en moyenne à 71 $ (60 €) contre 54 $ (48 €) en 2017, soit une hausse d’environ 32%.

Concernant la production, l’année 2018 a été marquée par un record à 99,9 millions de barils par jour, soit 2,5 millions de barils par jour en plus par rapport à 2017. Grâce à la production de pétrole non conventionnel les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole brut en 2018.

La parité euro-dollar s’est établie en moyenne en 2018 à 1,18 $/€ contre une moyenne de 1,13 $/€  en 2017.

2.2- Le raffinage, une industrie stratégique confrontée à de nombreux défis       
            

  • Le raffinage, un secteur stratégique pour l’Europe

Le raffinage est un secteur qui reste stratégique non seulement pour la France mais aussi pour l’Europe. Ce rôle majeur a été rappelé lors de la 9ème édition du Forum du raffinage de l'Union Européenne qui s'est tenu en décembre 2018. Dans sa vision à long terme, la Commission Européenne a mis en avant l’importance des carburants liquides dans le mix énergétique.
On compte 80 raffineries dans l'Union Européenne qui emploient environ 120 000 salariés et sous-traitants directs, sans oublier les 1,2 million d’emplois indirects, souvent très qualifiés. Le raffinage européen contribue à la prospérité économique du continent en garantissant l’approvisionnement énergétique indispensable pour le transport et la mobilité. Il contribue aussi à maintenir une autonomie énergétique et une plus grande flexibilité de choix pour l’Europe en limitant sa dépendance aux importations de produits finis.
Employeur d’une main-d’œuvre très qualifiée, l’industrie du raffinage est détentrice d'un important savoir-faire technologique et contribue de manière constante à la recherche et au développement face aux enjeux d’efficacité énergétique, tout en réduisant simultanément les émissions des raffineries. Ses investissements sont importants pour développer des produits toujours plus performants et plus respectueux de l’environnement. Des résultats prometteurs ont déjà été obtenus avec les avancées sur le développement de biocarburants de dernière génération.

  • Le raffinage français, une industrie qui doit rester compétitive

Le raffinage est confronté à des obligations réglementaires, des normes techniques ou environnementales (tant de source européenne que nationale) et des différences de fiscalité qui peuvent pénaliser l'industrie face à la concurrence étrangère et aux produits importés. Pour rester compétitive, l’industrie doit investir régulièrement dans ses sites afin d’améliorer leur efficacité énergétique, optimiser leur rendement et développer continuellement la qualité de ses produits pour permettre également à ses clients de limiter leurs émissions.

2.3 -  Le marché des produits pétroliers en France 

  • Une consommation en baisse 

D’après le Comité professionnel du pétrole (CPDP), la consommation de produits pétroliers a atteint 73,9 millions de tonnes en 2018, en baisse de 1,7% par rapport à 2017.
La demande en carburants routiers a également diminué de 1,7% par rapport à 2017, avec une évolution  très contrastée selon les produits. Ainsi, sur l’année 2018, le marché des supercarburants est en hausse de 3,9%, tandis que celui du gazole baisse de 3,1%. Le gazole représente toujours, malgré cette diminution, plus de 80% des livraisons de carburants routiers. Toutefois, la consommation de gazole devrait continuer à décliner compte tenu de l’évolution du parc automobile : selon le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), 2 173 481 immatriculations de voitures particulières neuves ont été enregistrées en 2018, soit une hausse de 3% par rapport à 2017. La part du diesel dans les ventes de voitures particulières neuves poursuit sa baisse et s’est établie à 39% en 2018 contre 57% en 2015, et 73% en 2012, année record.

Les livraisons de fioul domestique ont baissé de 9,1% par rapport à celles de 2017 confirmant, au-delà des aléas de variation des températures,  la poursuite de la baisse de l’utilisation de cette énergie comme mode de chauffage en France. Depuis 2012, les livraisons de fioul ont diminué de 26,6%. 

Enfin, les ventes de carburéacteur ont progressé de 3,6% reflétant le dynamisme du trafic aérien sur les grands aéroports français.

  • Une pause de la fiscalité sur les carburants pour 2019

La mise en œuvre de la convergence de la fiscalité du gazole vers celle de l’essence s’est traduite par une nouvelle augmentation des taxes sur les carburants au 1er janvier 2018, avec une hausse de la TICPE et de la taxe carbone. Selon l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), la hausse moyenne du prix du gazole a été de 7,6 centimes le litre, et de 3,9 centimes pour le litre d’essence. A cela s’ajoutent les coûts engendrés par le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) qui sont estimés entre 3 et 6 centimes le litre de carburant (source UFIP) pour 2018.

La poursuite du rééquilibrage de la fiscalité et de la hausse de la taxe carbone qui étaient prévus pour inciter à réduire la consommation de gazole dans le cadre de la transition énergétique a été gelée fin 2018 à la suite de mouvements sociaux. Sans cette décision, la hausse des taxes aurait été de 2,9 centimes par litre d’essence et de 6,5 centimes par litre de gazole selon le Ministère de la Transition écologique et solidaire.

  • Accompagner la transition énergétique

L’industrie du raffinage est consciente des enjeux climatiques et du rôle important qu’elle a à jouer dans le cadre de la transition énergétique, en particulier pour réduire l’impact de ses activités sur l’environnement et sa consommation d’énergie. Elle développe également de nouvelles technologies pour fabriquer des carburants moins carbonés et plus performants. Dans le cadre de cette transition, le pétrole devrait progressivement être affecté aux usages pour lesquels il constitue aujourd’hui l’énergie ou la matière première la plus efficiente, en particulier le transport et la pétrochimie. À ce jour, le pétrole fournit plus de 90% des besoins énergétiques du transport en France. Il est important de ne pas opposer les énergies entre elles, mais au contraire de les associer, car toutes les sources d’énergies seront nécessaires et complémentaires pour satisfaire la demande.

L’Europe et notamment la France se sont fixé des objectifs très ambitieux en matière de dé-carbonisation de l’économie. En France, ces ambitions se retrouvent  dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), document qui décrit les mesures qui devront être prises sous l’impulsion des pouvoirs publics d’ici 2028, pour que le pays puisse envisager d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi les objectifs de la PPE figure la réduction de la consommation d’énergies fossiles. Le remplacement des produits pétroliers reste cependant difficile, notamment comme alimentations de l’industrie chimique et dans le secteur du transport. Pour ce dernier, les carburants liquides issus du raffinage de pétrole restent aujourd'hui l’énergie accessible au plus grand nombre, au meilleur coût hors taxes Leur densité énergétique et leur  sécurité d’utilisation restent inégalées pour le transport commercial et l’aviation.

  • Un double défi à relever

A plus long terme, l’industrie du raffinage pourrait contribuer à la transition énergétique en recherchant des sources d’alimentation moins carbonées, en réduisant ses consommations et ses émissions afin de répondre aux besoins du marché en carburants liquides bas carbone. Ainsi, le raffinage pourra  continuer à relever le double défi de fournir des sources d’énergie fiables, abordables et à haut rendement, en maitrisant les risques liés au changement climatique.

C’est dans cette perspective que Fuels Europe (qui réunit les principaux acteurs du raffinage en Europe)* a développé une vision de l’industrie du raffinage à l’horizon 2050 au cœur de plateformes industrielles. Une telle vision, qui reste encore théorique, et la transformation industrielle qui en résulterait, ne peuvent être envisagées sans un cadre réglementaire et fiscal stable, et une politique industrielle d’accompagnement respectant la neutralité technologique et la réalité des choix économiques.

(*) cf. « vision 2050: a pathway for the evolution of the refining industry and liquid fuels » Fuels Europe/UFIP

3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2018

3.1- Des marges de raffinage en baisse

La marge indicative de raffinage Carburants et Combustibles publiée par la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) du Ministère de la Transition écologique et solidaire a été en moyenne de 28 €/tonne, en baisse de 18% par rapport à la moyenne de 34 €/tonne pour l’année 2017.

Evolution des marges de raffinage années 2017 et 2018 en €/T

    
   
 
  

L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC est un indicateur de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont les rendements sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie auto-suffisante opérée pour maximiser la production de distillats moyens (http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers).
Cet indicateur a vocation à illustrer la tendance de l’environnement économique du raffinage de Carburants et Combustibles.

Cet indicateur de marge théorique diffère de la marge brute réalisée par le groupe ESSO S.A.F. compte tenu de la configuration et des conditions d’opération et de production propres à chacune de ses raffineries, dans un environnement où les prix du pétrole brut et des produits finis peuvent varier très rapidement.

3.2- Activités de l’exercice

  • Quantités de pétrole brut traité en raffinerie

Les raffineries du groupe ont traité 15,3 millions de tonnes de pétrole brut en 2018, soit 83% de leur capacité nominale de traitement, en baisse d’environ 5% par rapport à 2017.

La raffinerie de Gravenchon a réalisé au cours du premier semestre 2018 un grand arrêt programmé pour entretien et maintenance sur près de 70% de son site.   

Au premier trimestre 2017, la raffinerie de Fos-sur-Mer avait également été arrêtée pour une maintenance programmée.

  • Volumes vendus et chiffre d’affaires

Les volumes totaux vendus par ESSO S.A.F. s’élèvent à 25,7 millions de m3 et sont en baisse (3,1%) par rapport à 2017. Les volumes vendus sur le marché intérieur (ventes en France hors ventes directes raffinage et ventes extraterritoriales) sont en hausse de 3,8%.
Le chiffre d'affaires (hors TVA) du groupe s'est élevé à 14,9 milliards d'euros, en hausse de 13% par rapport à 2017, reflétant essentiellement la hausse du prix de marché des produits pétroliers par rapport à l’année 2017.

En ligne avec la recommandation AMF du 17 décembre 2008, ESSO S.A.F. publie son chiffre d’affaires en même temps que ses résultats, le chiffre d’affaires de la société pris isolément n’étant  pas un indicateur pertinent ni de son niveau d’activité opérationnelle ni de sa performance.

  • Investissements 

Les investissements du groupe ont été de 124 millions d’euros en 2018 dont 111 millions d’euros pour le site de Notre-Dame de Gravenchon : 70 millions d’euros en capitalisation des coûts de grand entretien et 41 millions d’euros pour de nouveaux projets qui concernent principalement la mise en œuvre de la directive relative aux émissions industrielles (IED) et l’efficacité énergétique des unités.

En 2017, le groupe avait investi 100 millions d’euros dont 60 millions d’euros en capitalisation de coûts des grands arrêts pour entretien et 31 millions d’euros en nouveaux projets dans ses raffineries.

Plusieurs projets d’investissements sont en cours d’étude afin d’adapter encore plus la production de ses raffineries à la demande du marché, notamment en distillats légers. La raffinerie de Fos se prépare en vue de répondre dès 2020 à la demande de fuel marine conforme aux nouvelles spécifications bas-soufre requises par l’IMO (Organisation Maritime Internationale).

3.3- Evènements significatifs de l’année 2018

  • Grand arrêt programmé de la raffinerie de Gravenchon

Une grande partie des unités de production de la raffinerie de Gravenchon ont été mises progressivement à l’arrêt à partir du 8 mars 2018 dans le cadre d’un arrêt programmé. La capacité de traitement de la raffinerie qui est d’environ 226 000 barils/jour a été réduite à 88 000 barils/jour pendant cette période.

Cet arrêt programmé a permis de réaliser des travaux d'inspection et d’entretien sur des équipements normalement en service. Il a également permis de renforcer la sécurité et de mettre en place de nouveaux projets visant à améliorer l'efficacité énergétique, les performances environnementales et la compétitivité du site.
Durant cet arrêt, plus d’un million d’heures de travail ont été réalisées par 2 100 intervenants extérieurs présents en moyenne chaque jour sur la raffinerie.

Les unités de production ont redémarré successivement à compter du 22 mai 2018 pour atteindre leur pleine capacité le 11 juin 2018.

  • Cession à la société Total Marketing France (TMF) de l’activité vente de fioul domestique et gazole non routier de la société Worex, filiale de distribution de carburants et combustibles

             
En octobre 2017, la société Worex avait annoncé un projet d’accord avec la société Total Marketing France (TMF) pour la cession de son activité de vente de fioul domestique et de gazole non routier livrés par moyens propres.
La vente qui a pris effet  en date du 1er octobre 2018 a concerné la cession de fonds de commerce, de sites détenus par Worex et le transfert du personnel dédié à ces activités aux 6 filiales régionales de TMF.    

Après prise en compte de la valeur nette des actifs concernés, du transfert des responsabilités environnementales liées à l’activité cédée, des impôts courants et différés, l’impact de cette transaction sur les comptes consolidés du groupe ESSO S.A.F. en 2018 ressort à environ 2 millions d’euros.

Cette transaction ne concerne pas les autres activités de Worex, le négoce et les livraisons par moyens tiers qui représentent environ 90% des volumes vendus par Worex. Elle n’a pas eu d’impact significatif sur l’activité des raffineries et des dépôts du groupe ESSO S.A.F.

4- PERSPECTIVES

Le groupe ESSO S.A.F. est exposé aux incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du taux de change du dollar, à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale.

La transition énergétique telle qu’envisagée par la Stratégie Nationale Bas Carbone et le projet de Planification Pluriannuelle de l’Energie publié en janvier 2019, va conduire à une baisse de la consommation d’énergies fossiles et à une évolution de la structure des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur et le rythme de transition sont incertains. Dans ce contexte, ESSO S.A.F. poursuivra ses efforts pour améliorer sa compétitivité et optimiser ses actifs industriels. Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles.

En tant qu’acteur majeur du marché des produits pétroliers en France, le groupe ESSO S.A.F. agit déjà de façon responsable et intègre dans tout ce qu’il entreprend la sécurité, le respect de l’environnement, l’efficacité énergétique, le développement social et économique des territoires où ses raffineries sont installées. Le groupe poursuivra en 2019 l’effort de maîtrise de ses opérations, de réduction de sa propre consommation énergétique et de baisse de ses émissions. Quatre objectifs majeurs guident la stratégie du groupe.

  • Opérer à un niveau d’excellence

        
Dans son objectif prioritaire de conduire ses opérations de façon responsable, le groupe poursuivra ses actions pour limiter l’impact de ses activités sur l’environnement, sans aucun accident, avec un taux d’utilisation permettant de tirer le meilleur parti de son outil industriel, à la recherche permanente de l’excellence opérationnelle. Ces enjeux portent principalement sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des unités et la réduction des émissions.

  • Renforcer la compétitivité

        
Pour rester compétitif, le groupe cherche en permanence à s’améliorer et à optimiser le fonctionnement de ses unités. En 2019, le groupe prévoit d’investir 106 millions d’euros, dont 100 millions d’euros dans les raffineries du groupe. Ces investissements vont financer de nombreux projets qui doivent permettre au groupe d’être toujours plus performant et de répondre aux besoins du marché: augmentation des productions de gazole et optimisation des productions d’huiles de base et de bitumes. Après la raffinerie de Gravenchon en 2017, la raffinerie de Fos-sur-Mer devrait obtenir à son tour la certification ISO 50001 en 2019, attestant de l’engagement du groupe et de son efficacité en matière d’amélioration continue de la gestion d’énergie dans ses sites.

Le groupe continue aussi à gérer ses coûts de façon rigoureuse et disciplinée. Ceci est indispensable pour faire face à une forte concurrence internationale s’exprimant sur un marché complétement ouvert aux importations de produits finis, fabriqués dans des environnements règlementaires souvent moins contraignants ou à des coûts de production plus faibles.

  • Développer les ventes

        
Le groupe ESSO S.A.F. est engagé dans une stratégie de développement commercial sur le marché intérieur français. Le groupe continuera de se renforcer pour accompagner toujours mieux ses clients revendeurs et distributeurs et poursuivre de nouvelles opportunités commerciales. ESSO S.A.F. peut capitaliser sur la force de ses marques et de ses produits de haute technologie comme les carburants de la gamme Synergy ou les lubrifiants synthétiques Mobil 1™ et Delvac. Leur efficacité en matière de réduction des émissions et de consommation est prouvée.

  • Transformer la culture d’entreprise

        
Le groupe ESSO S.A.F. prévoit que les produits issus du raffinage resteront nécessaires dans le futur pour couvrir une partie des besoins en énergie et en pétrochimie de nos sociétés modernes.  Pour cela, il continuera d’adapter sa production et son offre de produits aux évolutions du marché, convaincu qu’elles ouvrent sur des perspectives durables pour les entreprises qui sauront les anticiper.
Le groupe poursuivra l’intégration des technologies numériques innovantes dans ses méthodes, ses moyens et ses pratiques. À travers de nombreuses initiatives de développement technique et commercial et d’engagement de son personnel, le groupe ESSO S.A.F. entend ainsi poursuivre son adaptation et réussir la transformation de sa culture d’entreprise.

5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F.

  • Cadre général, organisation et périmètre d’application  

Les principes de Contrôle permettant de gérer les risques auxquels est exposé le groupe ESSO S.A.F. reposent sur plusieurs éléments fondamentaux : des politiques de conduite des affaires, des standards de contrôle, un système de pouvoirs délégués, un système de management et de contrôle déclinant l’application des standards et des évaluations périodiques de l’efficacité et de la pertinence des contrôles en place.

Les politiques de conduite des affaires énoncent les valeurs du groupe ESSO S.A.F. en matière d'éthique des affaires, de conflits d'intérêts comme en matière de sécurité des personnes et des biens ou encore de protection de l'environnement.
Les règles de la société sont d’adhérer aux valeurs éthiques les plus élevées et d’être en conformité avec toutes les lois concernant le respect de la concurrence. La société attend de ses employés qu’ils respectent les valeurs d’honnêteté, d’intégrité et de strict respect des lois. Des formations fréquentes du personnel et des vérifications régulières des activités du groupe sont effectuées pour assurer leur conformité avec ces règles et ces lois.
Un dispositif d’alerte professionnelle mis en place par la société permet de rapporter des malversations potentielles dans les domaines comptables et financiers ou dans la conduite des affaires. Ce dispositif est ouvert à l’ensemble du personnel ainsi qu’aux collaborateurs des entreprises sous-traitantes.
La responsabilité d'assurer un bon fonctionnement de chacune des directions, dans le respect des politiques et procédures prescrites par la Direction Générale, repose sur la hiérarchie à tous échelons.

Les standards de contrôle adoptés par la société et nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise (création d'entités juridiques, délégation de pouvoirs, financements, investissements, opérations de change, gestion du personnel, gestion de systèmes informatiques et réseaux, protection de l'information, gestion des contrats, etc.), sont répertoriés au sein d’un manuel compilant également les standards en matière de contrôle des informations comptables, financières et de gestion. Ce manuel est à mis à la disposition de l’ensemble du personnel.

Un système de pouvoirs internes délégués vient compléter le cadre de contrôle fixé par les politiques et les standards de contrôle. Ces délégations de pouvoirs ont été définies pour tous les salariés de l'entreprise, en fonction de leur activité et du type de transaction concernée (organisation, budget, contrats d'achat ou de vente, paiements, passage en pertes/dévaluation d'actifs, transactions clients, litiges et réclamations, diffusion d'informations aux tiers).
Des pouvoirs bancaires et autres pouvoirs externes (procurations en douane et diverses) sont également en place.

  • Application des principes de contrôle

Des procédures de contrôle interne et de gestion des risques rigoureuses et détaillées déclinent l’application des politiques, des standards de contrôle et des délégations de pouvoirs. Ces procédures permettent d’identifier et de prévenir les risques significatifs dans l’ensemble des différentes activités de la société et en particulier les opérations des sites industriels, la qualité des produits, la protection industrielle ou encore la gestion de projets.
Un système de management (CIMS - Contrôles Irréprochables par une Méthode Systématique), appliqué dans toutes les sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. et en ligne avec la norme américaine de contrôle interne préconisée par le COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission), fournit à l'ensemble des salariés de la société une référence commune pour l'application effective du système de contrôle et des règles de l'entreprise. Il intègre une méthode d'évaluation des risques inhérents aux différentes activités de l'entreprise et aux différents aspects de ses activités.
Ce système se décompose en sept éléments autour desquels est organisée la gestion contrôlée de la société :

  • implication, engagement et responsabilité de la hiérarchie,
  • évaluation et gestion du risque,
  • développement, gestion et amélioration des processus opérationnels,
  • gestion du personnel et formation,
  • gestion du changement,
  • identification et résolution des faiblesses de contrôle,
  • évaluation du système de contrôle.

        

Le système de contrôle interne et de gestion des risques en place au sein de la société s'applique également dans les autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. auprès desquelles plusieurs activités sont sous-traitées (centres de services, centres de coordination, agent commercial). Sont notamment centralisés dans des centres de services partagés le paiement des fournisseurs, la tenue des comptes clients et la comptabilité générale.
De la même façon, ce système de contrôle est appliqué au sein des filiales de la société en France ainsi qu'au sein des entités dans lesquelles la société détient une participation dès lors qu'elle a la charge de les opérer.
Les aspects financiers représentent une partie centrale de l'activité de contrôle interne. À ce titre, les standards en matière de contrôles financiers couvrent les domaines suivants :

  • comptabilité financière,
  • comptes bancaires,
  • paiements,
  • comptabilité matière,
  • facturation et encaissements,
  • crédit et recouvrement des créances,
  • immobilisations,
  • paye et avantages sociaux.

Des procédures internes spécifiques reprennent de manière plus détaillée l’application de l’ensemble des standards de contrôle applicables à chaque processus opérationnel ou de gestion. Une dimension essentielle de ces standards est l'analyse de risque et l'élaboration de mesures de contrôle proportionnées aux risques encourus.
Les procédures budgétaires applicables au sein du groupe couvrent l'établissement des propositions de budgets d'investissement, l'approbation des investissements et des dépenses non-capitalisables associées, l'examen et le suivi de l'état d'avancement des dépenses par rapport au budget approuvé. Ces procédures budgétaires couvrent également la clôture des lignes budgétaires dans un délai approprié ainsi que l'annulation des lignes budgétaires non utilisées.
Les exigences de base pour l'établissement de contrôles efficaces en matière de sécurité dans tous les domaines informatiques sont répertoriées dans des instructions à disposition de l'ensemble des fonctions de l'entreprise. Leur objectif est de garantir que toute l'information, tous les logiciels et équipements de l'entreprise sont correctement protégés et disponibles. Les principes de gestion des accès aux systèmes d’information, couvrant l'intégralité des systèmes, permettent d’une part de garantir la ségrégation des tâches dans tous les processus où celle-ci est nécessaire, et d’autre part de prévenir tout accès non autorisé aux informations stockées par la société. En outre, des procédures précises encadrent la collecte et la durée de conservation des informations personnelles dans le strict respect de la législation.
Les rôles et responsabilités en matière de gestion du risque client, l'utilisation du crédit, les règles en matière d'évaluation du risque, détermination de crédit-limite, suivi des en-cours, facturation, termes de paiement, collecte des fonds, créances douteuses… sont détaillés pour chaque ligne de vente concernée.
Dans le domaine des achats, un ensemble de procédures couvre l’ensemble du processus depuis la demande d'achat émise par un utilisateur jusqu'au paiement du fournisseur. Ces procédures s’étendent également à la réconciliation des comptes fournisseurs et des comptes de provisions pour factures à payer. Des instructions relatives à l'approvisionnement et la gestion des stocks de pièces détachées, pour les magasins des raffineries, notamment, viennent compléter ces procédures.
Les organisations opérationnelles disposent en détail de règles et procédures à appliquer en matière de comptage de produits et de comptabilité matière.

D'autres systèmes de management similaires couvrent la gestion des risques dans le domaine des opérations, de la qualité des produits, de la protection industrielle ou encore de la gestion de projets.
En particulier, afin de gérer les risques et de prévenir tous les types d’incidents, le système OIMS (Operations Integrity Management System) de gestion de l’intégrité des opérations permet à la société de respecter les normes opérationnelles les plus sévères sur le plan de la sécurité, de la santé et de la protection de l’environnement.

  • Analyse des risques, mesures de contrôle et procédures adaptées

En application de la méthode CIMS (Contrôles Irréprochables par une Méthode Systématique) évoquée précédemment, des catalogues de mesures de contrôle ont été développés par les différentes fonctions de l'entreprise et les différentes organisations de services partagés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. utilisées par ESSO S.A.F. pour couvrir les risques associés à celles de leurs activités qui présentent des risques financiers significatifs.
Ces catalogues décrivent les scénarios de risques identifiés et les mesures de contrôle associées pour couvrir ces risques en ligne avec les standards de contrôle adoptés par la société.
Ils définissent également les responsabilités de mise en place et d’exécution de ces mesures de contrôle au sein des procédures opérationnelles.

Le cadre général des principes comptables, la charte des comptes à utiliser et les procédures comptables à suivre sont documentés ainsi que les rôles et responsabilités et procédures de réconciliation des comptes.
Chacun des comptes de bilan a un "propriétaire" (un poste de l'organisation, non nécessairement au sein de la Direction du Contrôle Financier) qui a la responsabilité d’établir, puis de tenir à jour, un document de synthèse indiquant le fonctionnement du compte, la méthode et la périodicité de réconciliation.
La situation des réconciliations de comptes est l’objet d’un rapport périodique au contrôleur et d’une vérification indépendante annuelle.

Le directeur du Contrôle financier (ou Controller) a la responsabilité principale de la mise en place et du fonctionnement du système de collecte et de remontée de l'information financière. Des instructions sont fournies à l'ensemble des directions opérationnelles pour garantir la qualité des informations financières remontées.
Ces instructions portent entre autres sur le respect du planning de clôture comptable établi par la Direction du Contrôle Financier afin de permettre la prise en compte en temps et en heure de tous les événements significatifs et sur la revue périodique des différentes provisions.
Les informations financières périodiques sont issues directement des livres comptables sur la base des transactions comptabilisées par les systèmes opérationnels et des saisies effectuées dans les livres par les différentes fonctions de l'entreprise, dont les provisions. L'analyse détaillée des résultats financiers (sociaux et consolidés), est coordonnée par la Direction du Contrôle Financier avec l’assistance d’organisations dédiées aux analyses de résultats sous un angle plus opérationnel. Cette approche constitue un moyen de contrôle supplémentaire et contribue à la qualité des données issues d'une base financière unique de référence.
Différents états et rapports sont à disposition pour synthétiser les informations nécessaires à la conduite des affaires et à la prise de décision par la Direction Générale et les différentes directions. L'information ainsi remontée concerne la performance opérationnelle, l'analyse financière des résultats, les incidents en matière de sécurité des biens et des personnes ou liés à l'environnement, ou encore éventuellement les fraudes.

  • Suivi et évaluation du système de contrôle

L'évaluation de l'efficacité des contrôles en place repose sur des audits internes et externes couvrant l'ensemble des activités et s'appuyant sur les exigences de la loi fédérale des États-Unis, dite « Sarbanes-Oxley ». S'ajoutent à ces audits un processus d'auto-évaluation périodique conduit par l'ensemble des directions de la société ainsi que des contrôles spécifiques de validation et d'analyse des flux de données financières coordonnés par la Direction du Contrôle Financier.

Plus précisément, la Direction de la société est responsable du suivi de l'efficacité du système de contrôle et s'appuie en particulier sur les équipes d'audit interne. Ces équipes établissent un plan d'audit pluriannuel couvrant sur un cycle d'environ trois ans toutes les activités opérationnelles et financières de l'entreprise.
L'audit interne fournit une appréciation indépendante du degré de conformité avec les politiques, standards et procédures de la société. Cette mission s'étend également aux filiales ainsi qu'aux participations significatives du groupe ESSO S.A.F. (dans le cadre d'audits interprofessionnels réalisés en commun par les équipes d'audit des sociétés pétrolières participantes).

L'indépendance organique de l'audit interne au sein du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. permet de garantir son objectivité dans le choix des activités à auditer ou dans l'évaluation du système de contrôle en place. Les auditeurs ont accès à toute opération, tout document, tout bien qu'ils considèrent d'importance ou toute personne qu'ils jugent nécessaire d'interroger pour conduire leur mission. Les directions de l'entreprise ont ensuite l'obligation de prendre en considération l'ensemble des observations de l'audit interne en prenant les actions appropriées dans des délais convenus en fonction des risques à couvrir et des contraintes de mise en œuvre.
Les 12 audits internes menés en 2018 ont couvert les activités de raffinage et de gestion de projets industriels , de négoce de produits finis , de remédiation et  les fonctions de support (gestion des prix, comptabilité matières , comptabilité générale et financière , crédit et trésorerie , fonctions générales ) et des participations significatives de la société. La conduite de ces activités a été jugée par l’Audit interne satisfaisante d’un point de vue contrôle et gestion des risques.
En parallèle, des spécialistes du contrôle interne fournissent de façon continue, formation et conseils sur la mise en œuvre des politiques de l'entreprise et les standards de contrôle. Ce support est apporté soit de manière centralisée au sein de la Direction du Contrôle Financier, soit de manière décentralisée au sein de chaque fonction de l'entreprise tout au long de la chaine de valeur ou dans les fonctions de support. Les spécialistes aident également la direction de ces fonctions à évaluer périodiquement et sélectivement la bonne application des procédures et des contrôles en ligne par les différents niveaux de hiérarchie. En général, cette auto-évaluation a lieu entre les missions de contrôle indépendant conduites par l'audit interne.
Chaque dirigeant de l'entreprise doit chaque année, dans le cadre du processus annuel de clôture et de publication des comptes, certifier qu'à sa connaissance, les activités dont il est responsable ont été exécutées dans le respect des politiques et standards de l'entreprise et ont été correctement reflétées dans les livres comptables. Cette certification reprend explicitement un certain nombre de points clés du système de contrôle en place tel qu'évoqué ci-dessus. Elle doit identifier les éventuelles déviations aux standards de l'entreprise.
Enfin, les politiques de l'entreprise en matière de conduite des affaires sont rappelées annuellement à l'ensemble du personnel. Une revue de pratique des affaires, au cours de laquelle la totalité des salariés, à tous les niveaux, se voient rappeler dans le détail l'ensemble des politiques en matière de conduite des affaires, se déroule tous les quatre ans par groupes de petite taille. Cette revue quadriennale, au même titre que la certification annuelle, permet à chacun d'obtenir toute clarification qu'il jugerait nécessaire auprès de sa hiérarchie, de la Direction du Contrôle Financier ou de la Direction Juridique. Une revue de pratique des affaires a eu lieu en 2016.

6- AUTRES INFORMATIONS

  • Transactions avec les parties liées

  
Le groupe ESSO S.A.F. effectue de façon régulière des opérations avec d’autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. dans le cadre normal de ses activités et de relations habituelles entre sociétés d’un groupe intégré. La majorité de ces transactions, comme pour les exercices précédents, se rapportent à des opérations courantes conclues à des conditions  normales : achat ou vente de produits pétroliers,  prestations de services partagés, ou encore avances ou emprunts financiers à des conditions de marché.
  

  • Situation financière

Au 31 décembre 2018, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 1 044 millions d’euros contre 1 166 millions d’euros fin 2017.
La baisse des capitaux propres provient du résultat négatif de l’exercice pour 127 millions d’euros, du versement du dividende de l’exercice 2017 pour 19 millions d’euros et des éléments positifs du résultat global pour un montant de 24 millions d’euros.

La position financière est positive de 190 millions d’euros contre 405 millions d’euros fin 2017. Cette dégradation provient essentiellement de la baisse des flux de trésorerie générés par l’exploitation, (voir note annexe 6 aux comptes consolidés sur les flux de trésorerie).

Le groupe n’a pas préfinancé ses engagements de retraite qui s’élèvent à 1 109 millions d’euros au 31 décembre 2018 (voir note annexe 4.1.2 aux comptes consolidés).

  • Facteurs de risques

Le groupe ESSO S.A.F. est exposé à certains facteurs de risques qui sont liés tant à l’exercice de ses activités de Raffinage-Distribution qu’à l’environnement réglementaire, commercial ou financier des marchés dans lesquels il opère :

  • Risques liés à l’activité de Raffinage-Distribution
  • Risques industriels et environnementaux
  • Risques liés aux effets du changement climatique
  • Risques accidentels et politique d’assurance
  • Risques de marché: matières premières et produits pétroliers 
  • Risques relatifs aux variations de taux de change et de taux d’intérêts
  • Risques de crédit
  • Risque de liquidité
  • Autres risques
    • Risque de non-conformité
    • Risques liés aux systèmes d’information

  
Une description de ces principaux facteurs de risques et incertitudes identifiés par le groupe figure dans la note annexe 9 aux comptes consolidés.

  • Procédures et litiges en cours

Au 31 décembre 2018, des procédures sont toujours en cours concernant le groupe ESSO S.A.F.
L’évolution de la principale procédure qui a pris fin en 2018 est précisée dans la note annexe 8 aux comptes consolidés.

Par ailleurs, la société ESSO S.A.F. a fait l’objet d’un contrôle fiscal sur les exercices 2013-2014-2015 et une proposition de rectification a été notifiée par l’administration fiscale le 13 juillet 2018. La proposition de rectification porte sur la rémunération versée à la société EXXONMOBIL CHEMIC. Sales and Supply LLC (groupe ExxonMobil) dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des deux raffineries de la société. La société est en désaccord avec la proposition. Elle a formulé ses observations et se réserve le droit d’engager une procédure de recours contentieux si l’administration confirme sa proposition. Le redressement éventuel d’impôt courant et différé résultant de la proposition de rectification est estimé à environ 10 millions d’euros pour la période.

  • Informations sur les délais de paiement

En application de l’article L441-6-1 du code de commerce (décret n°2015-1553 du 27 novembre 2015) le tableau ci-dessous donne la décomposition par tranche de retard des factures reçues et factures émises non réglées au 31 décembre 2018 de la société ESSO S.A.F.

A titre de comparaison, la situation au 31 décembre 2017 était la suivante :

  • Montant global des charges non fiscalement déductibles

Le montant global des charges non fiscalement déductibles visées à l'article 39-4 du code général des impôts (art. 223 quarter du CGI) s'établit à 255 862 euros pour le groupe au titre de l'exercice 2018 et correspond à une charge d’impôt en raison du caractère non déductible de ces dépenses pour un montant de 88 093 euros. Il s’agit de la partie non déductible des loyers versés dans le cadre de contrats de location longue durée d’automobiles.

  • Autres informations

Le groupe ESSO S.A.F. n’est concerné par aucune disposition ou accord spécifique couvert par l’article L225-100-3 du code de commerce. Toutefois en cas de prise de contrôle de la société par un tiers extérieur au groupe il est entendu que toutes les conventions permettant à la société de bénéficier de l’assistance et de l’expertise du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. prendraient fin. 

Des informations sur le capital sont données dans la note annexe 10 aux comptes consolidés.

Esso S.A.F. a procédé en 2018 à la dissolution de la société ACFS qu’elle détenait à 100%.

B- RESULTATS FINANCIERS

1-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F.

  

  • Résultat net

  
  

Le résultat opérationnel du groupe est une perte de 169 millions d’euros et comprend des effets stocks négatifs pour 40 millions d’euros. En 2017, le gain opérationnel de 211 millions d’euros comprenait des effets stocks positifs pour 91 millions d’euros.

Hors effets stocks et autres éléments d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté est une perte de 112 millions d’euros et inclut des effets de change négatifs pour 17 millions d’euros. En 2017, le résultat opérationnel ajusté était un profit de 139 millions d’euros et comprenait des effets de change positifs pour 19 millions d’euros.
La baisse du résultat opérationnel ajusté du groupe de 251 millions d’euros par rapport à 2017 reflète principalement l’impact du grand arrêt pour maintenance programmée de la raffinerie de Gravenchon, la détérioration moyenne des marges de raffinage, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole brut et la hausse des charges d’exploitation.

Le résultat financier est positif de 12 millions d’euros et comprend 16 millions d’euros de dividendes de sociétés non consolidées.

Après prise en compte des impôts courants et différés pour 30 millions d’euros, le résultat net du groupe est en perte de 127 millions d’euros contre un profit de 159 millions d’euros en 2017.

Le résultat net hors effets stocks et résultat des activités arrêtées ou actifs cédés est une perte de 77 millions d’euros contre un profit de 87 millions d’euros en 2017.

(*)              Effets stocks 
La variation des stocks est valorisée dans le résultat consolidé suivant la méthode FIFO (premier entré/ premier sorti) étroitement liée à la variation des prix des produits pétroliers sur le marché international. Pour évaluer la performance économique et financière du groupe, la société calcule un effet prix sur stock mesurant l’impact de la variation des prix des produits pétroliers sur les quantités en stock à partir d’un prix moyen reflétant l’évolution du coût de remplacement de la période. Une dépréciation comptable est calculée dans la mesure où la valeur nette de réalisation des stocks est inférieure à leur valeur d’inventaire. La dotation/reprise nette de la dépréciation comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les effets stocks.

(**) Autres éléments d’ajustement
Ils concernent des transactions inhabituelles qui sont significatives et peu fréquentes. Il s’agit notamment de transactions en dehors de l’activité normale de la société bien que des transactions similaires aient pu se produire dans le passé ou risquent de se reproduire dans le futur, telles que  coûts de restructuration, cessions d’actifs ou autres éléments non récurrents.

  • Résultat global consolidé

  

Le résultat global consolidé du groupe tient compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de participation à leur juste valeur par contrepartie en capitaux propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels sur les avantages au personnel, qui est également constatée dans le résultat global par contrepartie en capitaux propres.

En 2018, la variation des écarts actuariels calculés est positive pour 26 millions d’euros et inclut l’effet de la hausse du taux d’actualisation financière retenu par le groupe à 1,90% contre 1,80% en 2017.

Après prise en compte de l’impôt différé correspondant, le résultat global est une perte de 104 millions d’euros en 2018 contre un profit de 197 millions d’euros en 2017.

  • Principaux postes du résultat opérationnel

  

  

  

La marge brute 2018 ajustée des effets stocks s’établit à 940 millions d’euros contre 1 149 millions d’euros en 2017. Cette baisse de 209 millions d’euros s’explique principalement par le repli des marges de raffinage constaté en 2018 et par l’impact du grand arrêt pour maintenance programmée de la raffinerie de Gravenchon.

Les charges d’exploitation de 1 052 millions d’euros en 2018 augmentent de 42 millions d’euros par rapport à 2017. Cette hausse provient essentiellement des charges externes et s’explique par une augmentation des coûts de maintenance du site de Gravenchon (28 millions d’euros), un accroissement des services extérieurs (26 millions d’euros) partiellement compensés par une baisse des charges de personnel (-10 millions d’euros).
    

  • Ratio endettement net sur capitaux propres 

  

(*) un ratio négatif reflète une position financière nette excédentaire

Au 31 décembre 2018, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 1 044 millions d’euros contre 1 166 millions d’euros fin 2017 pour une position financière nette positive de 190 millions d’euros contre une position financière nette positive de 405 millions d’euros fin 2017.

La baisse des capitaux propres pour un montant de 122 millions d’euros provient essentiellement

  • du résultat net de l’exercice en perte de 127 millions d’euros ;
  • du versement du dividende de l’exercice 2017 pour 19 millions d’euros ;
  • des éléments du résultat global pour un montant positif de 22 millions d’euros.

La variation de l’endettement est détaillée dans la note annexe 6.6 aux comptes consolidés.

Par ailleurs, le groupe n’a pas préfinancé ses engagements de retraite qui s’élèvent à 1 109 millions d’euros à fin 2018. Il a mis en place des garanties par la société EXXONMOBIL CHEMIC. France Holding pour sécuriser à fin 2018 10% des droits à retraites liquidés au titre des régimes à prestations définies L137-11 (voir note annexe 4.1.2 aux comptes consolidés) dans la limite de 1,5 PASS par retraité, soit environ 47 millions d’euros.

2-  CHIFFRES CLES

  


3-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F.

Le chiffre d'affaires de l'année 2018 s’élève à 14 558 millions d’euros en hausse de 13% par rapport à 2017 reflétant la hausse des prix du pétrole brut et des produits pétroliers.  

Le résultat d'exploitation en 2018 est une perte de 179 millions d’euros et comprend des effets stocks négatifs de 40 millions d’euros. Le résultat d’exploitation en 2017 était un profit de 248 millions d’euros et comprenait des effets stocks positifs de 91 millions d’euros.

Hors effets stocks, le résultat d’exploitation en 2018 est une perte de 139 millions d’euros contre un gain de 157 millions d’euros en 2017 soit une baisse de 296 millions d’euros reflétant principalement la détérioration des marges de raffinage constatée en 2018, l’impact de l’arrêt pour maintenance planifiée de la raffinerie de Gravenchon, l’impact négatif des effets de change et la hausse des charges externes.

Le résultat financier positif de 14 millions d’euros est constitué de dividendes reçus pour 16 millions d’euros et de charges d’intérêts nettes de 2 millions d’euros.

Le résultat exceptionnel est un profit de 50 millions d’euros et comprend principalement une reprise à la provision pour hausse des prix pour un montant de 66 millions d’euros, une dotation pour charge de restructuration pour un montant de 2 millions d’euros, une dotation aux provisions pour remise en état de sites industriels inactifs pour un montant 17 millions d’euros.   

Après prise en compte de la participation et intéressement des salariés, de l'impôt, le résultat net comptable est une perte de 108 millions d’euros en 2018.

Montant des distributions des 3 derniers exercices:

  

Les comptes annuels au 31 décembre 2018 font apparaître une perte de 107 963 250,22 euros auquel est ajouté le report à nouveau soit:

Perte de l'exercice 2018                                    (107 963 250,22)       euros
Report à nouveau avant affectation                          89 603 395,29       euros
                                                    total :         (18 359 854,93)       euros

dont l’affectation suivante est proposée à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires qui sera convoquée le 19 juin 2019.

Report à nouveau après affectation                      (18 359 854,93)       euros
                                                    total :         (18 359 854,93)       euros

Un prélèvement sur la réserve facultative pour fluctuations des cours sera proposé à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires pour être ajouté au report à nouveau de la manière suivante :  

Report à nouveau avant prélèvement                    (18 359 854,93)        euros
Prélèvement sur la réserve facultative                             30 000 000,00                   euros

Report à nouveau après prélèvement                     11 640 145,07                   euros
                                          

  • Résumé des résultats de la société ESSO S.A.F.

  

  • Résultats financiers des 5 dernières années

  

C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.

COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

BILAN CONSOLIDÉ

TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDÉS

TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDÉS

NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLES
Note 1.1. Base de préparation des états financiers
Note 1.2. Principes de consolidation
Note 1.3. Principes et méthodes comptables retenus

NOTE 2.  ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE
Note 2.1. Segmentation et secteur opérationnel


Vendredi 19 avril 2019, 19h30 - LIRE LA SUITE
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