
CHRONIQUE. Les marchés financiers estiment que les négociations sur les tarifs douaniers aboutiront à un paysage proche de ce qui prévalait avant les annonces du Liberation Day. En somme que leur effet sera transitoire, un mot en passe de devenir maudit dans la finance
Lorsqu’on parle d’économie ou de finance, l’adjectif «transitoire» est désormais à manier avec précaution. On se souvient qu’au début de la pandémie de covid, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, avait estimé que l’inflation ne serait que temporaire et que tout rentrerait en ordre une fois l’économie mondiale remise en état de marche. Mais la hausse des prix s’est révélée plus «sticky» et a atteint des sommets plus vus depuis des décennies aux Etats-Unis. Ce mot malheureux, qui hante encore la Fed, est aujourd’hui central dans la thèse des marchés financiers.
En deux mots, les bourses ont repris des couleurs ces derniers temps car les investisseurs parient sur un retour à la normale de l’économie mondiale après l’épisode des tarifs douaniers américains. Pas exactement un retour à la situation pré-Liberation Day, mais à un contexte avec lequel les entreprises peuvent continuer à opérer, les consommateurs à consommer et les marchés continuer à monter.
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