
OPINION. Olivier Massin réagit à une tribune publiée dans «Le Temps», signée par des dirigeants d’entreprises et d’institutions suisses qui s’inquiètent du recul des programmes DEI aux Etats-Unis. Pour le professeur de philosophe, il n’y a aucune raison de douter de la sincérité de leur démarche. Mais ils pourraient bien être tombés dans le «piège DEI»
Soixante et undirigeants romands se sont alarmés dans ces colonnes de la remise en cause des programmes DEI (diversité, équité et inclusion) aux Etats-Unis. A moins d’être un sexiste invétéré ou un suprémaciste blanc, difficile au premier abord de s’opposer à la diversité, à l’équité et à l’inclusion. A l’examen pourtant, les choses se compliquent. Et si l’enfer était pavé de DEI?
Les programmes DEI ont été massivement adoptés dans les entreprises et institutions publiques depuis les années 2010. Ils s’articulent notamment autour de la rédaction de «déclarations de diversité» et de formations à la diversité (proposées à 52% des salariés américains). Les unes et les autres peuvent être requises pour accéder à certains postes ou certaines responsabilités, y compris en Suisse.
Voir plus