
Après l’annonce d’un package de 800 milliards d’euros pour que les Vingt-Sept s’arment et soutiennent l’Ukraine, la soutenabilité de leur dette est remise en question. A moins que l’Union européenne ne donne des gages aux marchés financiers
C’est donc un maximum de 800 milliards d’euros que la Commission européenne compte mobiliser pour réarmer l’Europe. Ce plan, officialisé jeudi lors du sommet exceptionnel sur la défense européenne, se compose de 150 milliards sous forme de prêts accordés par la Banque européenne d’investissement aux Etats membres. L’objectif de la présidente Ursula von der Leyen est que les Vingt-Sept achètent ensemble des missiles ou des drones, afin de réduire les coûts, et en fassent dans un premier temps profiter l’Ukraine.
Les 650 milliards d’euros restants de ce plan «ReArm Europe» seront à la charge des Etats. Pour les aider, la Commission a décidé de ne pas intégrer leurs futurs investissements dans la défense dans le calcul de leurs déficits et dette. Ces pays pourront donc dépasser les limites définies par le Traité de Maastricht (pas de déficit public de plus de 3% du PIB, pas de dette à plus de 60% du PIB). Ces critères avaient été suspendus pendant la pandémie de covid. Si les 27 Etats membres décident d’augmenter leur dépense en armement de 1,5% de leur PIB en moyenne sur quatre ans, ils bénéficieront d’une marge de manœuvre cumulée de 650 milliards d’euros.
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