Ils s'appellent Taieb, Noman ou Hafiz, se sont connus dans les geôles libyennes, se sont perdus de vue, et le "destin" les a rassemblés sur le navire humanitaire Ocean
VIKING, qui a recueilli en Méditerranée 180 migrants fuyant essentiellement la Libye.
"Ces visages qu'on voit à l'intérieur, on ne les oublie pas", soupire Arslan Ahmid, un Pakistanais de 24 ans, sur le pont du bateau-ambulance qui attendait toujours jeudi de se voir attribuer un port pour débarquer les personnes secourues parfois depuis une semaine.
Sur l'embarcation en bois d'une dizaine de mètres dans laquelle les passeurs les avaient entassés, leurs regards n'avaient pas pu se croiser.