Geo-Energie Jura a célébré mercredi l’aboutissement de son premier forage exploratoire, qui s’est déroulé sans problème. Si les opposants ne se sont pas montrés lors de l’événement, la méfiance à l’égard du projet demeure au sein de la population
A l’ombre d’une rangée d’arbres, quatre policiers jurassiens veillent sur le chantier de géothermie profonde de Haute-Sorne. A l’intérieur du périmètre, réunis sous une tente blanche, environ 80 invités célèbrent la fin du forage d’un puits profond de 4000 mètres, une première dans l’Arc jurassien. Les travaux ont été lancés le 21 mai et se sont achevés samedi dernier, «sans aucune conséquence sur la population et l’environnement», souligne Olivier Zingg, directeur de Geo-Energie Jura. La présence des forces de l’ordre rappelle toutefois que ce printemps des opposants au projet avaient pris le site d’assaut.
Ce mercredi, rien de tel ne s’est produit. «Nous espérons que la situation est un peu plus apaisée, poursuit Olivier Zingg. La seule chose que l’on peut faire, c’est de montrer aux autorités et à la population que l’on réalise ce projet tel que nous l’avons présenté.» Les craintes exprimées concernent notamment les risques sismiques ainsi qu’une éventuelle pollution des nappes phréatiques. «Toute nouvelle technologie apporte son lot d’inquiétudes. Nous n’avons cependant observé ni sismicité induite, ni fuites de produits ou de gaz utilisés pour le forage.»
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