
Après avoir fait fortune dans l’énergie, le nouvel actionnaire de Thyssenkrupp a constitué un portefeuille d’investissement paneuropéen, dans la grande distribution, le service postal, l’information ou l’informatique
A priori, on peine à distinguer la ligne directrice des investissements de Daniel Kretinsky. Avant de devenir un important actionnaire du géant de l’acier allemand Thyssenkrupp, le milliardaire tchèque a constitué sa fortune dans l’énergie, à travers des centrales à charbon et à gaz au début des années 2000 puis, une décennie plus tard, grâce au gazoduc Eustream, par lequel le gaz russe transitait vers l’Europe. Puis, le juriste de formation s’est diversifié dans la grande distribution (Metro en Allemagne, Sainsbury en Grande-Bretagne, Fnac-Darty et Casino en France), les médias (TF1, Le Monde, Elle, Libération, Marianne) et plus récemment l’informatique (Atos) et l’édition (Editis, numéro deux français, avec Robert Laffont, Nathan ou Plon).
Le point commun dans ces prises de participation du quadragénaire, membre du cercle des 300 individus les plus riches du monde selon le magazine Forbes: miser sur des secteurs traditionnels, en difficultés mais qui peuvent encore livrer quelques milliards. «Notre philosophie est d’investir dans des services qui sont essentiels à la population avec une base d’actifs importante. C’est le cas de l’énergie, c’est aussi le cas de l’alimentation», résumait Daniel Kretinsky au quotidien économique français Les Echos, en juillet 2023.
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