
La branche de négoce du groupe azerbaïdjanais Socar n’a jamais été aussi importante. Son nouveau directeur, Natig Mustafayev, veut encore la développer, en misant sur ses points forts: les hydrocarbures. Rencontre
Depuis son bureau, qui donne sur le toit d’un immeuble de la rue du Rhône, la vue sur la Rade est imprenable. A l’intérieur, une table, un coffre-fort, un portrait du président azerbaïdjanais, des tableaux à l’huile: l’un montre une plateforme de forage sur la mer Caspienne, l’autre un vieux cinéma de Bakou. Ces toiles ornent plusieurs murs des 2,5 étages de l’immeuble qu’occupe Socar Trading, la division de négoce de la société d’Etat pétrolière Socar (State Oil Company of Azerbaijan Republic), à Genève. On y trouve aussi des drapeaux de la maison mère et de l’Azerbaïdjan, et du monde. Beaucoup de monde.
«Le bâtiment est complètement rempli, nous n’avons jamais été aussi nombreux», affirme Natig Mustafayev, le directeur de Socar Trading depuis le mois d’avril. Il porte un costume, une cravate, une barbichette soignée et il boit du thé. L’homme d’affaires est père de trois enfants et détenteur des passeports azerbaïdjanais, américain et britannique. Il a rejoint l’entreprise en septembre 2024 avant de prendre la succession de Mariam Almaszade, la patronne depuis 2018, une des rares femmes à avoir dirigé une société de négoce. L’entreprise emploie de nombreuses femmes, souvent à des postes clés. Plus d’un tiers de son effectif est féminin.
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