L’envolée des coûts et le changement de comportement des consommateurs réduisent les marges des établissements comme peau de chagrin. Des hausses de prix pour les clients semblent inévitables, alors que se dessine le risque d’une restauration à deux vitesses
La restauration vit des jours difficiles. Quelques faillites retentissantes ont récemment marqué les esprits. Haut lieu de la gastronomie dans le canton de Vaud, Le Pont de Brent, au-dessus de Montreux, a été contraint de mettre la clé sous la porte en novembre dernier. La célèbre adresse tenue autrefois par Gérard Rabaey a été confrontée à une baisse de fréquentation et le jeune couple qui avait repris l’enseigne a dû jeter l’éponge face à l’accumulation des dettes.
A Neuchâtel, le dépôt de bilan fin janvier de la Maison des Halles, situé dans un édifice prestigieux du centre-ville, a créé la stupéfaction. En cause: des problèmes financiers liés initialement à la difficulté de trouver du personnel, relate Arcinfo. Les bistrotiers naviguent à vue entre l’augmentation des charges, le remboursement des prêts covid et une clientèle fluctuante. «Je ressens l’inquiétude de nos membres, constate le président de GastroVaud, Gilles Meystre. Un restaurant qui n’a pas de positionnement clair n’a que peu de chances de survie.»
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