
REVUE DE PRESSE. Lundi, l’entreprise Colossal Biosciences s’est targuée d’être parvenue à la première «désextinction du monde» en faisant naître trois «dire wolf», une espèce disparue il y a des milliers d’années. La presse américaine est mi-fascinée mi-sceptique
Le Time en a fait sa couverture. La bête regarde l’objectif avec ses yeux mi-gris mi-jaune. Le pelage est blanc et touffu, il tranche avec le fond gris. Le titre, «Extinct», a été tracé. Au-dessus de l’animal est écrit: «Voici Remus. C’est un dire wolf. Le premier à exister depuis plus de 10 000 ans».
Partout dans la presse américaine, l’annonce faisait sensation lundi. Après des années de promesses, aussi séduisantes que controversées, l’entreprise Colossal Biosciences – connue pour vouloir ressusciter le mammouth laineux, le dodo et le tigre de Tasmanie – a annoncé en grande pompe, et avec le concours de certains de ses célèbres investisseurs comme Peter Jackson, être parvenue à «la première désextinction du monde». La prouesse? Avoir fait naître trois loups gris au matériel génétique modifié à partir d’ADN ancien de dire wolf, ces «loups géants» ou «loups terribles», en français. Des animaux éteints il y a environ 13 000 ans, rendus célèbres par les versions fantaisistes qu’en ont faites les créateurs de la série Game of Thrones, du jeu vidéo World of Warcraft, des cartes Magic ou encore du jeu de rôle Donjons & Dragons.
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