
Surcharge de travail, hausse des exigences administratives ou manque de moyens à disposition, «Le Temps» a recueilli les voix de ces jeunes enseignants lassés de la réalité d’un métier qui, pour beaucoup, était une vocation
«Je ne me sentais plus capable», se souvient Emilie*, 31 ans. Enseignante en primaire à temps plein depuis huit ans, elle se décidait alors à rédiger sa lettre de démission. C’était en mars dernier. «J’étais épuisée, dégoûtée du système scolaire.» Elle poursuit: «C’est triste à dire, mais aujourd’hui je me sens soulagée d’avoir sauté le pas et pris la décision de me réorienter.» La jeune Fribourgeoise ira tout de même jusqu’au bout de l’année scolaire avant de quitter, pour la dernière fois, sa salle de classe.
Des histoires comme celle d’Emilie, il y en a beaucoup. Parmi la quinzaine de témoignages recueillie par Le Temps, les causes évoquées pour justifier l’abandon sont plurielles: charge administrative, effectifs des classes, sollicitations des parents d’élèves, défis de l’éducation numérique, de l’école inclusive et – très souvent – désillusion éprouvée quant au métier de professeur.
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