PARIS (Reuters) - Self-made man, milliardaire à la gouaille inépuisable, investisseur invétéré, comédien à ses heures, héros pour les uns et bateleur pour les autres, Bernard Tapie a mené une multitude d'existences successives, souvent tourmentées par les affaires judiciaires.
L'ex-ministre et ex-patron de football, mort dimanche d'un cancer à l'âge de 78 ans, a vécu ses dernières années au rythme des rebondissements de procédure dans le feuilleton de la vente d'
ADIDAS par une filiale Crédit lyonnais.
A son apogée, Bernard Tapie et sa mâchoire conquérante furent aussi un symbole des années 1980, les "années fric" marquées par le culte de la réussite et le mythe de l'entrepreneur triomphant.