En visite à Paris lundi, le président Xi Jinping a nié toute surcapacité de production face aux accusations européennes de concurrence déloyale. En Chine, on rappelle que les pays occidentaux ont largement contribué à provoquer les déséquilibres actuels
En 2022, la balance commerciale entre la Chine et l’Europe indiquait un surplus de 400 milliards de dollars en faveur de la deuxième puissance économique mondiale. Une année plus tard, ce différentiel record s’est un peu résorbé mais reste abyssal. En 2023, l’industrie chinoise était à l’origine de 35% de la production mondiale. Un niveau jamais atteint. Le président Xi Jinping a assuré lundi à Paris que «le prétendu problème de la surcapacité de la Chine n’existe pas», alors que les Européens s’alarment de l’afflux sur leur marché de produits chinois massivement subventionnés qui fausseraient la concurrence internationale.
Pour expliquer le déficit chronique des échanges entre la Chine et l’Europe, certains soupçonnent les autorités chinoises d’appliquer une stratégie mûrement planifiée de saturation, voire d’étouffement. Un plan qui viserait à détruire l’industrie européenne en subventionnant à outrance les secteurs jugés clés. La Chine est accusée de ne pas gérer ses surcapacités de production qui forcent les entreprises à exporter leurs surplus à prix cassés. Le cas des voitures électriques est le plus flagrant: la Chine en produit actuellement quatre fois plus que ce que son marché domestique n’est capable d’absorber.
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