
Retenue par l’Agence spatiale européenne pour réaliser la première mission de retrait d’un débris spatial, la start-up vaudoise a connu des difficultés en 2024. Après avoir dû licencier une quarantaine de personnes, elle continue son développement
L’attrait commercial croissant de l’espace à un corollaire: le risque de voir les débris spatiaux se multiplier. Si ces morceaux de fusées et de satellites, issus de lancements et de collisions, ne présentent pas de danger au sol dans la majorité des cas, ils pourraient menacer à terme l’accès à l’espace. A mesure que leur nombre augmente, les risques de collision et de multiplication des débris croissent également de manière exponentielle, un phénomène appelé le syndrome de Kessler.
Pour répondre à cette problématique, plusieurs entreprises se sont lancées dans une course pour proposer des solutions destinées à retirer certains débris de l’espace. Parmi elles, la start-up lausannoise ClearSpace. Née en 2018, celle-ci a été sélectionnée deux ans plus tard par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour mener une première mission de retrait d’un débris spatial non coopératif (qui ne peut pas ou plus être contrôlé), avec un budget de 120 millions d’euros (112 millions de francs). Depuis, la jeune pousse installée à l’Innovation Park de l’EPFL a dû affronter des vents contraires.
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