
Après les tarifs douaniers américains, les bombardements au Moyen-Orient ajoutent une incertitude sur l’évolution de l’économie mondiale. A ce stade, le prix du pétrole, orienté à la baisse lundi matin, n’a pas assez augmenté pour menacer la croissance
L’affrontement entre Israël et l’Iran risque-t-il de provoquer un choc pétrolier, et de bouleverser les prévisions d’inflation et de croissance? Le président de la banque centrale allemande a mis en garde lundi contre ce risque. Mais Joachim Nagel voulait surtout encourager la Banque centrale européenne à ne pas changer sa politique monétaire actuelle, malgré le retour de l’inflation à près de 2% dans la zone euro. Le pétrole a certes progressé la semaine passée, de 13% pour le WTI et d’un peu moins de 12% pour le Brent. Mais le baril était orienté à la baisse lundi à la mi-journée, à 71,60 dollars pour le WTI et un peu moins de 73 pour le Brent.
«L’augmentation des cours du pétrole n’est pour l’instant pas suffisante pour provoquer un ralentissement économique global, car ils n’ont pas retrouvé leur niveau du début d’année, aux alentours de 80 dollars et car les taux d’intérêt sont également inférieurs à ce qu’ils étaient plus tôt dans l’année», analyse Alexandre Tavazzi, responsable de la recherche macro chez Pictet Wealth Management. En outre, l’OPEP avait décidé d’augmenter sa production peu avant le début du conflit, ce qui a compensé le recul de l’offre iranienne sur les marchés internationaux.
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