
Des centaines de petits investisseurs ont prêté de l’argent à la société en difficulté. Investissement durable et apparemment sans risque, avec un aspect émotionnel: des petits porteurs racontent leur expérience
Alors que PrimeEnergy a proposé vendredi à certains investisseurs de repousser de deux ans le remboursement de leurs obligations (lire ci-contre), plusieurs centaines de petits épargnants craignent de tout perdre dans la probable faillite du groupe bâlois, aussi présent à Genève. «Nous avions mis cet argent de côté pour participer au financement des études de nos quatre petits-enfants; nous ne pourrons plus le faire», nous a expliqué une épargnante. Emue, elle reconnaît avoir placé elle-même une somme limitée (la mise minimale était de 10 000 francs), «mais mon mari beaucoup plus, je ne sais pas pourquoi nous avons tant investi», s’interroge-t-elle, sans vouloir préciser les montants concernés.
Spécialisée dans le photovoltaïque, PrimeEnergy Cleantech opère plus de 80 centrales installées sur des toits en Suisse et ailleurs en Europe, selon ses prospectus. La société empruntait essentiellement à des particuliers, via des obligations. Mais d’importants prêts accordés à son actionnaire principal ces dernières années n’ont pas été remboursés, créant des problèmes de trésorerie tels que l’entreprise a averti le 18 octobre qu’elle n’avait d’autre choix que d’aller en faillite. Quelque 100 millions seraient en danger, selon le collectif qui regroupe les épargnants. Une plainte pénale a été déposée à Bâle-Campagne.
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