Alors que le gouvernement britannique présente son budget mercredi, il fait face à une économie stagnante et un pouvoir d’achat qui se réduit
Pour Tony Keane, l’impression de se débattre toujours plus simplement pour ne pas se noyer a débuté à la sortie de la pandémie. Cet instructeur d’auto-école, qui est à son compte, est alors passé de cinq à six jours de travail par semaine parce qu’il peinait à trouver suffisamment d’élèves. Puis, avec le rebond post-pandémie, les clients sont revenus mais il a dû rester à six jours de travail hebdomadaire «juste pour maintenir le même niveau de vie». «Les prix s’envolent, tout est plus cher, confirme sa femme Angela. Notre fils aîné est grand et est récemment parti de la maison, et pourtant notre facture au supermarché reste la même qu’avant.»
Le couple termine son déjeuner de haricots blancs à la sauce tomate et d’œufs au plat dans un «greasy spoon» (littéralement, «cuillère grasse») de Basildon, petite ville de l’Essex, à quarante minutes de train de Londres. Ce genre de restaurant roboratif typique de l’Angleterre, avec ses tables en formica, permet d’avaler d’énormes assiettes de frites, de currys et autres petits-déjeuners anglais pour moins d’une dizaine de livres sterling. En ce vendredi de novembre, tous les clients s’accordent sur un point: la vie semble sans cesse plus dure.
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