Le géant japonais Seven & i Holdings, qui gère plus de 85 000 petits supermarchés à travers le monde, a reçu une proposition de rachat de la part de la société Alimentation Couche-Tard. Résultat: le cours de son action a pris l’ascenseur
Le titre du géant japonais de la distribution Seven & i Holdings s’est envolé de plus de 22,7% lundi alors que le groupe a confirmé avoir reçu et étudier une proposition de rachat de la part du canadien Alimentation Couche-Tard. Le Nippon a annoncé dans un communiqué «avoir reçu une proposition confidentielle, non contraignante et préliminaire» du Canadien, en vue «d’acquérir toutes les actions en circulation de la société», confirmant des informations du quotidien Nikkei publiées peu avant.
La perspective de ce potentiel rachat, qui serait selon le Nikkei le plus important d’une entreprise japonaise par un groupe étranger, a fait bondir le titre Seven & i de 22,71% à 2161 yens lundi à Tokyo, atteignant la limite d’échanges autorisés en nombre de points sur une séance. Cela porte sa capitalisation boursière à plus de 5600 milliards de yens (32,9 milliards de francs).
### Vers un mastodonte des supérettes
Si elle aboutit, l’acquisition donnerait naissance à un mastodonte de la distribution, avec les 85 000 magasins que possède dans 19 pays Seven & i, opérateur des supérettes 7-Eleven au Japon, et les 16 700 magasins dans 31 pays de Couche-Tard, incluant la marque Circle K.
Seven & i a précisé dans son communiqué avoir mis en place un groupe composé d’administrateurs indépendants au sein de son comité de direction pour étudier l’offre, dont le montant n’a pas été communiqué. Le groupe n’a pas «à ce jour décidé d’accepter ou de rejeter la proposition» de Couche-Tard, ni «d’entamer des discussions avec lui ou de poursuivre une autre transaction», a-t-il encore écrit.
Le Japon est connu pour être plutôt frileux en termes d’acquisitions de ses sociétés par des firmes étrangères. Selon certains médias nippons, Seven & i aurait déjà été approché par le géant canadien en 2020, apparemment sans succès. Tokyo a récemment mis à jour ses conditions en matière de fusions et d’acquisitions, explique encore le [_New York Times_](https://www.nytimes.com/2024/08/19/business/7-11-7-i-couche-tard-circle-k.html), avec pour objectif «d’encourager les entreprises à prendre sérieusement en considération les offres d’achat légitimes» et «de favoriser une plus grande équité et une plus grande transparence pour les actionnaires».