Les monnaies sont en guerre Yen vs Euro

Si le dollar régnait seul sur le marché au lendemain de la signature des accords de Bretton Woods en 1944, la situation a fortement évolué depuis. Avec l'émergence d'autres étalons comme l'Yen ou l'euro, la guerre des monnaies est inévitable. Pourquoi cette rivalité ? Cet article est destiné à répondre cette question.


Les facteurs qui influent sur le cours des devises


Bien qu'il parvienne tant bien que mal à garder son statut de devise refuge, force est de reconnaître que le billet vert américain est actuellement fortement concurrencé par d'autres devises également puissantes, à l'instar de l'euro et de l'Yen. Au cours de la décennie 2000, la monnaie unique européenne affichait une progression soutenue face au dollar. Le taux directeur des banques centrales joue un rôle très important dans cette guerre. Lorsque celui-ci est élevé, ce qui est généralement le cas en période d'expansion économique, la monnaie concernée se raréfie et s'apprécie automatiquement. En revanche, en situation de récession, c'est le schéma inverse qui se dessine. Il importe toutefois de souligner que d'autres variables peuvent également influer sur le comportement des devises. Un exemple parmi d’autres est la volonté des États de déprécier leur monnaie pour soutenir l'exportation. En revanche, l'appréciation est un moyen qui permet d'améliorer le pouvoir d'achat d'un pays vis-à-vis des produits importés.


Une rivalité sans fin entre le dollar et l'euro


L'euro occupe actuellement la seconde place, et avec la crise, sa situation est assez difficile. L'agence de notation Flitch Ratings l'a récemment dégradé de A- à BBB+ suite au conflit en Italie après les élections législatives. Ce qui a eu pour effet de revigorer l'étalon américain. Mais le dollar s’est heurté immédiatement à un autre problème fondamental : l'inflation. Cette guerre durera tant que la rivalité entre les deux blocs, à savoir les États-Unis et l'Eurozone, persiste. Récemment, la BCE a décidé d'abaisser son taux directeur qui s'établit désormais à son plus bas niveau historique, à 0,5 %. La chance de voir l'euro se déprécier est ainsi grande. En revanche, pour la première économie mondiale, la situation commence à afficher quelques signes de redressement.
Toujours est-il qu'avec la politique accommodante de la FED, les marchés américains sont en surliquidité, empêchant le billet vert de décoller. Ce scénario explique en partie aussi la hausse des cours des produits libellés en dollars. Tel est le cas du marché de l'investissement sur l'or et celui de l'investissement sur le pétrole.