Selon le rapport, des institutions financières belges, en l'occurrence le groupe
KBC,
BNP PARIBAS, le groupe
ING et la
DEUTSCHE BANK, ont accordé entre 2016 et 2023 100 milliards d'euros de crédit à "des secteurs qui détruisent la nature". "Ensemble avec des plus petits acteurs comme Argenta, Belfius Bank, Ackermans & van Haaren et la Banque Degroof Petercam, ces mêmes banques ont également investi 8,8 milliards d'euros dans des secteurs à risque pour le climat et la nature", note Greenpeace.
Des rapports de surveillance de l'ONG AidEnvironment ont notamment trouvé de possibles liens entre quatre des six groupes épinglés dans l'étude à savoir Bunge, Cargill, JBS et Marfrig et 270.000 hectares de déforestation, uniquement au Brésil.
Les auteurs de la recherche pointent également une faille juridique concernant le règlement européen luttant contre la déforestation (EUDR), adopté en mai 2023. Bien qu'il oblige les entreprises à vendre uniquement des produits qui ne sont pas issus de la déforestation et qui sont produits légalement dans l'UE, il n'empêche pas les flux financiers vers "la destruction d'écosystèmes", notent les ONG.
Les organisations à l'origine de l'étude demandent à l'Union européenne de mettre en place des réglementations pour "mettre un terme au financement d'entreprises qui détruisent la nature" et pour que le secteur financier s'aligne avec les objectifs climatiques et les buts à atteindre en termes de biodiversité.