Qui a parlé de crise? La marque de crayons genevoise se joue de la morosité ambiante et s’apprête à conclure une excellente année 2023. Même si sa présidente Carole Hubscher constate un retour à la normale après l’effervescence post-covid
Après deux années durant lesquelles elle a cumulé les fonctions de directrice et de présidente, Carole Hubscher s’est retirée cette année de l’exécutif de Caran d'Ache. Elle reste néanmoins le visage de la célèbre marque genevoise de crayons et d’instruments d’écriture. «Nous nous sommes réparti les rôles comme ça», précise la présidente de la société familiale, tout en encensant Caroline Charpier. Au sein de l’entreprise depuis plus de vingt ans, la nouvelle directrice générale est entrée en fonction en novembre 2022. Presque un an jour pour jour avant que, le 12 novembre dernier, la manufacture actuellement basée à Thônex reçoive le tant attendu feu vert de la population de Bernex pour la réalisation de son nouveau siège.
Conçu par le bureau d’architecture Pierre-Alain Dupraz – également issu de la place genevoise –, le bâtiment doit permettre de moderniser l’outil de production et de gagner en efficacité énergétique. 2025, 2026, 2027? La date du déménagement n’est pas encore connue. «Je n’en suis plus à une année près», lâche Carole Hubscher, fataliste. Pourtant, elle attend cette échéance avec une certaine impatience car le déménagement vise aussi à améliorer l’accessibilité de l’entreprise. Malgré sa notoriété, Caran d'Ache, qui emploie plus de 300 collaborateurs, n’échappe pas à la pénurie de main-d’œuvre qui fait rage.
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