Depuis que la Réserve fédérale américaine a commencé à relever ses taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, en mars 2022, les marchés financiers craignaient qu’elle ne tue la croissance. Ils sont maintenant confiants dans le fait que ce ne sera pas le cas
Le mois de novembre a offert un Noël avant l’heure aux investisseurs. L’ensemble des classes d’actifs a été orienté à la hausse, des actions aux obligations, en passant par le crédit ou l’or, qui a dépassé lundi son précédent record de 2100 dollars. La raison de cette envolée: les investisseurs sont de plus en plus persuadés que les banques centrales américaine et européenne ne relèveront plus leurs taux d’intérêt. C’est le retour de la configuration «Boucle d’or» («Goldilocks» en jargon financier), dans laquelle la croissance ralentit suffisamment pour réduire l’inflation, mais reste assez vive pour éviter une récession.
C’est exactement ce scénario idéal qu’ont alimenté d’importants indicateurs publiés en novembre, analyse Gerald Moser, de la banque LGT: «L’inflation américaine s’est révélée bien inférieure aux attentes, à 3,7% en octobre en rythme annualisé, tout comme le marché de l’emploi, qui a montré des signes de refroidissement avec 150 000 emplois créés.» En conséquence, la Réserve fédérale américaine [Fed, ndlr] n’a plus besoin d’augmenter ses taux d’intérêt à court terme pour lutter contre la hausse des prix ou la surchauffe de l’économie.
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