Si l’Union patronale suisse est ravie, l’USAM est dans l’expectative et les syndicats restent sur leur faim. Pour mener à bien des négociations express avec Bruxelles, le Conseil fédéral va devoir convaincre. Et vite
C’est dans une véritable course contre la montre que le Conseil fédéral s’est lancé ce vendredi. Pour négocier avec l’Union européenne le paquet d’accords qu’il a présenté à la presse, il entend mettre tout le monde d’accord avant l’été. A ses yeux, une fenêtre risque de se refermer en juin avec le déroulement des élections européennes et le spectre de changements à la tête de l’UE. Ceux-ci pourraient remettre en question les résultats d’éventuelles négociations avec Bruxelles.
Et cette opportunité, l’Union patronale suisse (UPS) ne veut pas la laisser s’échapper. La série des discussions exploratoires menées depuis le mois de mai 2022 a permis d’obtenir «des avancées considérables», jubile Marco Taddei, directeur romand de l’organisation patronale. Et de citer en premier lieu la «clause de non-régression», une innovation que les observateurs des pourparlers à venir vont devoir apprivoiser. Cette clause doit encore être confirmée dans les négociations que l’exécutif espère ouvrir avec la Commission européenne après une consultation express de quelques semaines. Si c’est le cas, elle permettrait à la Suisse d’éviter de reprendre des adaptations européennes et de garantir la protection des salaires dans le pays, selon des modalités encore à préciser.
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