L’éditeur genevois de logiciels bancaires met en place un comité chargé d’examiner les accusations du fonds de ventes à découvert Hindenburg Research, qui ont fait plonger son cours en Bourse
L’éditeur genevois de logiciels bancaires Temenos annonce lundi la mise en place d’un comité chargé d’examiner les accusations du fonds de ventes à découvert Hindenburg Research qui ont fait plonger son cours en Bourse. Si le conseil d’administration pense que l’entreprise s’appuie sur une activité saine avec des contrôles financiers robustes en place, le groupe se doit de mener «un examen approfondi» des accusations, a déclaré son président, Thibault de Tersant, cité dans un communiqué. «La confiance dans notre entreprise de toutes les parties prenantes est primordiale», insiste-t-il.
Mi-février, le cours de son action avait perdu jusqu’à 30% en une seule séance suite à la publication d’un rapport par Hindenburg Research l’accusant d’irrégularités comptables. Temenos avait réfuté les accusations de ce fonds de ventes à découvert, connu pour avoir déjà fait vaciller l’empire du magnat indien Gautam Adani, l’entreprise californienne Block de Jack Dorsey (le cofondateur de Twitter) ou encore la société du raider boursier américain Carl Icahn.
### Trois cabinets indépendants
Le lendemain, le fonds activiste londonien Petrus Advisers, qui avait déjà mis en cause la direction, a exigé vendredi le départ d’Andreas Andreade, son actuel directeur général par intérim. Il avait repris les commandes en mai 2023 en attendant qu’un nouveau directeur général soit nommé à la suite du départ de Max Chuard, son précédent patron.
Le comité sera dirigé par Thibault de Tersant. Pour mener à bien l’examen des accusations, ce comité se fera aider de trois cabinets indépendants. Le groupe a retenu pour l’assister la société de conseils Alvarez & Marsal, spécialisée dans les enquêtes et la juricomptabilité, le cabinet d’avocats Schellenberg Wittmer ainsi que le cabinet d’avocats américain Sullivan & Cromwell.