
Alors que le Conseil fédéral pourrait présenter ce vendredi le mandat de négociation avec les Etats-Unis concernant les droits de douane, les élus n’ont toujours pas digéré la déclaration d’intention signée par le gouvernement. A gauche comme à droite, les Parlementaires sont dans l’attente de connaître le contenu du futur accord
S’ils devaient voter aujourd’hui, les Suisses seraient opposés à 69% à un éventuel accord avec les Etats-Unis sur les droits de douane. Le sondage a été publié par Blick, mercredi. Principale raison de ce «non», selon l’institut Sotomo qui a réalisé l’étude: les Suisses ne supporteraient pas la loi du plus fort.
Un sentiment largement partagé par leurs élus fédéraux. «Quand tu es le petit dans la cour de récréation, et qu’un plus grand vient te piquer ton 4 heures, tu es obligé de le lui donner, si tu ne veux pas prendre des coups. La Suisse et les Etats-Unis, c’est pareil, sauf qu’en plus, on doit dire merci.» La comparaison vient de Damien Cottier (PLR/NE), chef du groupe PLR aux Chambres, lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la déclaration d’intention signée entre Berne et Washington, qui vise à réduire de 39 à 15% les droits de douane américains sur les exportations suisses. Le soulagement, assez timide dès le début, n’aura pas duré longtemps. Trois semaines après le retour de Washington du Conseiller Fédéral Guy Parmelin, tout le monde déplore une forme de racket, de loi du plus fort subie par la Suisse, et qui fait mal.
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