Les données récentes sur la situation économique de l’ensemble de la zone euro présentent un tableau contrasté. L’activité réelle reste faible, surtout dans l’industrie, et l’inflation globale approche l’objectif de 2 %. Mais l’inflation sous-jacente et les prix des services demeurent obstinément élevés, même s’ils s’expliquent par des effets exceptionnels en Allemagne. En février, l’indice des directeurs d’achat dans le tertiaire a surpris en repassant le seuil des 50 points, après six mois en contraction, notamment en raison de la solidité du marché de l’emploi. On peut s’attendre à ce que l’association de coûts de financement plus faibles à des salaires réels en hausse pour la première fois depuis 2021 accélère la dynamique économique. Le marché s’accorde à dire que la Banque centrale européenne (BCE) réduira ses taux directeurs de 100 à 150 points de base au cours des dix-huit prochains mois. La date de la première baisse des taux d’intérêt n’est toujours pas claire. Avec la publication des prévisions révisées de la BCE concernant l’inflation et la croissance, la probabilité d’une première baisse des taux d’intérêt en avril est devenue plus forte.