Le groupe d’Yverdon tente depuis des années de se démarquer dans le stockage d’électricité. Sans soutien de l’Etat, dans un secteur pourtant clé, et grassement subventionné, de la transition énergétique
Zone industrielle d’Y-Parc, à Yverdon, le 1er février 2024. Dans l’usine de Leclanché, il y a très peu de bruit sinon celui de la mécanique d’une ligne de production principale, largement automatisée. Un circuit doté de robots et de caméras assemble des batteries. Leurs pièces centrales – des cellules – sont livrées depuis un autre site du groupe en Allemagne, près de Strasbourg. Rectangulaires et grises, elles ressemblent à des iPad. Ces concentrés de lithium, cobalt, nickel, cuivre, zinc, aluminium, manganèse et autre sont des rouages clés de l’électrification de la société et du stockage de l’énergie qui doit l’accompagner.
Sur la ligne, les cellules sont plastifiées, ce qui augmente leur résistance électrique, puis mises dans des cadres qui leur permettent notamment d’être empilées comme des Lego. Elles sont ensuite compressées et dotées d’un équipement électronique de gestion. Une pile de cellules – elle en comporte ici une trentaine, un chiffre qui varie selon les besoins – forme ce qu’on appelle un module. Ces derniers sont ensuite assemblés dans des «pacs» ou des strings – des caisses de batteries qui sont fournies aux clients. Ceux de Leclanché sont surtout des constructeurs de trains et de bateaux.
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