L’industrie de la voiture se heurte de plein fouet à la fragmentation d’une mondialisation dont ils sont dépendants pour faire des véhicules électriques, en particulier du côté des matières premières et des savoir-faire contrôlés par la Chine
C’est un revirement surprise. Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, qui avait dénoué tous les liens de son groupe avec ses partenaires chinois, vient d’annoncer une prise de participation de 21% dans le constructeur automobile Leapmotor, une start-up créée à Hangzhou (province de Zhejiang, à l’est) en 2015. Encore plus étonnant, le groupe né du rapprochement de FIAT Chrysler avec PSA PEUGEOT Citroën deviendra la tête de pont de ce constructeur pour exporter ses modèles hors de Chine.
Carlos Tavares, bien qu’il s’en défende, accepte d’être le cheval de Troie de cet acteur chinois, prêt à envoyer en Europe deux modèles: la petite T03, déjà vendue à 200 exemplaires en France, mais aussi la C10, un SUV «tout à fait compétitif avec ce que nous connaissons», a expliqué le patron portugais lors d’une visioconférence depuis Hangzhou (province du Zhejiang).
Voir plus