ANALYSE. L’annonce de la fermeture du site allemand du fabricant bernois de panneaux photovoltaïques tombe comme un coup de semonce pour l’UE, alors que les constructeurs automobiles chinois lorgnent le marché européen
Pourquoi se préoccuper du destin d’une entreprise de quelque mille employés dont le siège est perdu au fin fond du canton de Berne et qui ne vaut plus «que» 295 millions de francs à la Bourse suisse? Parce qu’à elle seule, Meyer Burger concentre tous les défis et les enjeux auxquels l’industrie européenne fait face. Parce qu’elle en incarne les affres et les limites.
La confirmation vendredi de la fermeture de son usine allemande de Freiberg, près de Dresde, sonne un inquiétant signal d’avertissement pour l’Union européenne et la Suisse. Elle équivaut à un aveu économique alarmant. La conclusion que même dans le très dynamique marché du solaire, même avec un produit innovant jugé plus performant, les entreprises européennes n’arrivent pas à régater lorsqu’elles sont confrontées au protectionnisme et à l’interventionnisme de la Chine et des Etats-Unis.
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