L’action du personnel de la société émiratie avait débuté à 4 heures ce dimanche matin. Les deux parties se sont entendues sur un accord. Les perturbations ont été moindres, puisque seuls six vols ont été annulés. Pas sûr toutefois que tous les passagers ayant pu voyager puissent disposer de leurs bagages dans l’immédiat
La grève entamée dimanche à l’aube par une partie du personnel de Dnata, entreprise active à l’aéroport de Genève, a pris fin à la mi-journée, après la conclusion d’un accord. Ce mouvement social a au final causé peu de perturbations sur le trafic aérien.
«Quelques vols ont subi des retards et quatre ont été annulés», a indiqué le porte-parole de Genève Aéroport, Ignace Jeannerat. Des passagers ont aussi dû partir sans leurs bagages, mais la situation était globalement fluide. Rien à voir avec la grève de fin juin qui avait bloqué les activités de l’aéroport juste avant les départs en vacances. Dnata assurait dimanche l’assistance de 85 vols sur les 419 prévus. Au total, près de 52 000 passagers étaient attendus à l’aéroport à la veille de Noël.
«Au bilan, conséquence de la grève, trois rotations, soit six vols, ont été annulées et quelques vols ont connu des retards supérieurs à une heure. Pendant le débrayage, plusieurs vols ont été opérés sans chargement ou déchargement des bagages», énumère la Genève Aéroport dans un communiqué.
La menace de grève avait été brandie dès le début de la semaine par le syndicat. Des discussions entre la société émiratie Dnata et le syndicat avaient été menées devant la Chambre des relations collectives de travail (CRCT), en vain. La menace avait donc été mise à exécution dimanche matin. Près d’une centaine d’employés de Dnata s’était réunie dès 4h00 à l’extérieur, devant le terminal des départs, avec des banderoles. On pouvait y lire: «Travail précaire, avion par terre.» Vêtus de gilets jaune fluo, ils criaient leur détermination: «On ne lâchera rien!»
### Obtention d’une CCT et augmentation des salaires
Les négociations menées pendant la matinée entre le syndicat et la direction ont finalement débouché sur un accord peu avant midi. Le personnel a obtenu une convention collective de travail (CCT), qui faisait défaut depuis 2017, et une prime sur la pénibilité du travail. L’accord prévoit aussi une augmentation de 3% des salaires, alors que les grévistes demandaient 5%. Les rémunérations ont aussi été déplafonnées. Enfin, la direction a prévu un bonus unique de 500 francs pour chaque collaborateur, en fonction du taux de travail.
«Nous sommes très satisfaits», a relevé le secrétaire syndical du SSP Jamshid Pouranpir, qui remercie au passage la direction d’avoir fait des pas en direction du personnel. Il constate que les mesures de lutte paient.
Dnata emploie environ 600 personnes à Genève, soit un quart de tous les employés au sol. Ses collaborateurs s’occupent notamment de l’émission de billets, de l’acheminement des passagers et des bagages dans les avions. La société opère notamment pour le compte des compagnies aériennes Emirates, Ethiopian Airlines,
AIR FRANCE, KLM,
BRITISH AIRWAYS, Iberia, Air Lingus et, en partie, Easyjet.