Le patronat, la construction et l'immobilier opposés à la réforme des charges d'urbanisme
Pour ces organisations, l'offre de logements va encore diminuer, les prix vont augmenter et l'objectif de la réforme d'offrir plus de logements abordables ne sera pas atteint.
A Bruxelles, l'arrêté de 2013 qui fixait les montants des charges d'urbanisme à payer sur la base du nombre de m² supplémentaires par fonction ne prévoyait aucun mécanisme d'indexation.
L'accord intervenu il y a quelques jours prévoit de corriger cela. Du moins, en ce qui concerne les bureaux et autres activités économiques. Pour le résidentiel, l'indexation ne sera pas rétroactive.
Selon l'édition de samedi du quotidien l'Echo, les ministres bruxellois se sont également accordés pour que ces charges soient affectées à du logement public dans les dix communes contenant moins de 15 % de logements sociaux et où le revenu est supérieur à la moyenne régionale.
Les charges pour les bureaux augmenteront lorsque les projets sont situés dans l'un des douze quartiers ayant une densité de bureaux quatre fois plus élevée que la moyenne.
L'accord conclu par la secrétaire d'État en charge de l'Urbanisme, Ans Persoons (Vooruit), prévoit également d'imposer une part de 25% de logements sociaux dans chaque projet résidentiel au-delà de 3.500 m².
Pour Beci, Embuild et l'UPSI, cette obligation inacceptable "ne tient pas compte de la spécificité d'un quartier ou d'un projet et surtout de l'accessibilité du logement à Bruxelles (acquisitif et locatif)".