Le gouvernement prolonge le statut S dont bénéficient quelque 66 000 Ukrainiens en Suisse, mais tient désormais à les intégrer professionnellement. Les milieux patronaux saluent cette décision, mais l’UDC s’en offusque
Comme les Etats membres de l’UE l’ont déjà fait le 19 octobre dernier, le Conseil fédéral a prolongé le statut de protection S jusqu’au 4 mars 2025. Mais il reste lucide. Etant donné qu'une stabilisation de la situation en Ukraine n’est pas en vue, il a pour la première fois fixé un objectif d’intégration professionnelle. D’ici à fin 2024, il exige que 40% des titulaires de ce statut aient trouvé un emploi.
Actuellement, quelque 66 000 Ukrainiennes et Ukrainiens – ce sont avant tout des femmes avec enfants – ont reçu ce statut S depuis l’invasion russe en février 2022. Jusqu’à quand? En été dernier, le Secrétariat d’Etat à la migration (SEM), en collaboration avec les cantons, les partenaires sociaux et les organisations d’entraide, a élaboré un plan de renvoi sur la base d’un scénario fictif. Il a envisagé un départ dans un délai de six à neuf mois, sauf pour les apprentis et étudiants devant pouvoir terminer leur formation en cours. Il compte sur un maximum de retours volontaires et a prévu un programme de mesures d’accompagnement basé sur une aide financière de 1000 à 4000 francs. Pour ceux qui devraient partir sous contrainte, la Suisse a déjà conclu un accord de réadmission avec l’Ukraine.
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