La remontée des taux d’intérêt a accordé une nouvelle vie aux petits acteurs de la gestion de fortune, que l’on donnait pour condamnés depuis la crise de 2008. Ceux qui ont publié leurs résultats semestriels semblent avoir remonté la pente
Depuis la crise financière de 2008, on a prédit le pire aux petites banques de gestion. On les prédisait incapables de faire face aux coûts supplémentaires induits notamment par les réglementations, créées pour éviter une nouvelle crise. On les voyait peiner à s’inscrire dans les nouvelles tendances comme l’asset management ou la finance durable. On craignait des accidents industriels, certains petits étant enclins à récupérer des clients dont leurs plus grands concurrents ne voulaient plus (ou obligés de le faire, afin de conserver leur masse sous gestion). Leur avenir tenait en un seul mot: fusions, le seul moyen souvent décrit pour atteindre une taille critique que personne n’a jamais pu évaluer précisément. Puis les taux d’intérêt sont remontés et ont offert une nouvelle vie aux petites banques privées suisses.
Leurs niveaux de rentabilité se sont considérablement relevés cette année, selon une étude de KPMG basée sur les résultats du premier semestre de 37 banques privées actives en Suisse (soit 42% du marché). Au cours des six premiers mois de l’année, ces établissements ont engrangé pratiquement autant de bénéfice brut que sur l’année 2022. Leur rendement des fonds propres a explosé, de 3,9% en 2022, à plus de 10% au premier semestre 2023.
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